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Douze personnes ont été présentées à un juge d'instruction vendredi à Grasse après un vaste coup de filet de la gendarmerie lundi à Fréjus (Var) et Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) visant à démanteler un réseau de prostitution de luxe qui employait essentiellement de jeunes Françaises.
Parmi les douze personnes interpellées, un homme et ses deux fils, à la tête du réseau qui proposait les jeunes filles comme masseuses sur des sites d'annonces par internet.


Tous trois ont reconnu les faits en garde à vue, a précisé lors d'une conférence de presse le procureur de la République Grasse Georges Gutierrez.

L'organisation était bien huilée et opérait vraisemblablement depuis 2008-2009, selon le magistrat. Plusieurs intermédiaires rabattaient les filles depuis le nord de la France, se chargeant de les implanter dans le Var et à Mandelieu, puis collectaient les fonds. Une quinzaine de jeunes femmes se trouvaient sous la coupe de ce réseau de proxénètes, dont 6 à 8 en permanence dans des appartements mis à leur disposition, selon les enquêteurs.

Une quarantaine de prostituées employées par le réseau

Leurs investigations ont permis d'établir qu'une quarantaine de prostituées avaient été employées par le réseau. Elles étaient démarchées via une annonce sur un site belge. Elles devaient alors fournir une photo aux recruteurs. En retour, une jeune femme, elle-même prostituée, les rappelait, leur vantant les possibles gains de la prostitution, leur précisant les conditions contractuelles, ainsi que les modalités pratiques (réception en gare, remise d'un téléphone portable, d'un kit de prostitution, installation dans un appartement et remise d'un «numéro d'urgence» en cas de problème).

Un million d'euros de gains

Si la «postulante» était d'accord, un rendez-vous était fixé et une petite annonce était aussitôt mise en ligne sur les sites Vivastreet et Escort Meetic pour appâter les clients. Chacune devait quotidiennement payer à ses proxénètes «entre 275 et 350 euros», quel que soit le nombre de passes, a souligné le procureur.
Des perquisitions ont permis la saisie d'armes de poing et d'épaule, d'environ 64.000 euros en liquide, de cinq véhicules et d'une moto, selon les gendarmes. L'étude des comptes bancaires démontre que, depuis l'origine, les gains engendrés pourraient dépasser 1 million d'euros, selon la même source, précisant que jusque là, 35 clients auditionnés ont confirmé les tarifs proposés (130 à 200 euros).






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