Ces six personnes, «proches du milieu corse», ont été arrêtées à Paris et sur l'Ile de Beauté. «Certaines d'entre elles pourraient être libérées» à l'issue de la garde à vue, a toutefois estimé une source policière.
Parmi les personnes interpellées figure Jacques Santoni, dirigeant présumé de la bande corse récemment démantelée dite du «Petit Bar», du nom d'un ancien café du centre-ville d'Ajaccio, réunissant des proches de l’ancien parrain présumé du sud de l’île, Jean-Jé Colonna, mort dans un accident de voiture en 2006.
Mis en examen début octobre pour association de malfaiteurs dans des affaires d'extorsion de fonds et de blanchiment, cet homme d'une trentaine d'années, tétraplégique depuis un accident de moto en 2002, était écroué à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) avant d'être remis en liberté début novembre en raison de son état de santé.
Déjà 4 personnes écrouées
Dans cette affaire, quatre personnes, également présentées par les policiers comme des membres de la bande du «Petit bar», ont déjà été mises en examen et écrouées. André Bacchiolelli et Mickaël Ettori sont mis en examen pour assassinat. Pascal Porri, mis en examen pour association de malfaiteurs, est soupçonné du recel de la moto qui a servi à l'assassinat et a été retrouvée incendiée. Emile Mela a également été mis en examen pour association de malfaiteurs.
L'assassinat de Me Sollacaro, suivi un mois plus tard de celui du président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, un autre proche d'Alain Orsoni, ont fortement ébranlé l'île et conduit le gouvernement à renforcer la lutte contre la criminalité insulaire, qui a fait 19 morts en 2012, plusieurs dizaines depuis 2008 et 17 victimes depuis le début de l'année.
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