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Un peu plus de deux mois après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie est plongée dans une impasse politique. Alors que les manifestants exigent la fin d’un système politique honni, le chef de l’armée Ahmed Gaïd Salah – devenu de facto l’homme fort du pays – souhaite la résolution de la crise actuelle, par l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre constitutionnel actuel. Face à ces deux camps, l’opposition tente, non sans difficulté, de porter la voix de la contestation.

Le peuple algérien a rejeté ce processus électoral

Pour RT France, Zoubida Assoul, une des figures de l’opposition algérienne, explique les raisons de l’impossibilité d’organiser un scrutin présidentiel sans transition politique : «On ne peut pas aller à [une élection présidentielle]. On a toujours une administration qui toujours eu la mainmise sur l’organisation des élections. Ce sont les walis (préfets), le ministère de l’Intérieur qui organisent les élections. La deuxième problématique […] c’est l’assainissement [la mise à jour] du fichier électoral. Et enfin la troisième chose, la plus importante à mes yeux, c’est que le peuple algérien a rejeté ce processus électoral. Quel est le parti politique de l’opposition qui pourrait s’aventurer dans des élections que le peuple rejette ?»

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Chef de file du parti d’opposition Jil Jadid, Soufiane Djilali a été à l’initiative de plusieurs mouvements de protestations contre le cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika. Pour lui, la priorité réside dans l’organisation d’une transition démocratique basée sur un «arsenal juridique» transparent. «Pour mettre en place cet arsenal juridique, il faut qu’il y ait un consensus, une négociation et un dialogue». Or, selon lui, c'est à l'armée qu'il revient d'accepter d'arbitrer ce dialogue.

Nous sommes dans un pays où le multipartisme est de façade

Si l’opposition tente de contribuer à l'émergence d'une solution susceptible de régler la crise actuelle, elle souffre, elle aussi, de la profonde méfiance des Algériens à l'égard de la classe politique selon Mourad Slimani, directeur de la rédaction du quotidien El Watan : «Il y a certains leaders de partis politiques qui ont été conviés à sortir des manifestations parce que les Algériens ne voulaient pas que leur mouvement soit récupéré. Nous sommes dans un pays où le multipartisme est de façade. Non pas par la faute des acteurs politiques mais de la démarche du pouvoir qui, dès qu'un parti politique défend un autre projet, est bloqué dans son activité», analyse-t-il.

Alors que le général Ahmed Gaïd Salah, a mis en garde le 18 juin contre toute transition hors du cadre constitutionnel, estimant qu'elle aboutirait à la «destruction des fondements de l'Etat», l'opposition et les représentants de la société civile ont tour à tour rendu public leurs feuilles de route pour sortir d'une impasse politique qui dure depuis plusieurs mois. L'une de ces offres politiques trouvera-t-elle l'adhésion des autorités actuelles ? La majorité des Algériens y adhérera-t-elle ? Autant de questions qui témoignent de l'incertitude actuelle dans le pays sur une issue rapide à l'impasse actuelle.

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