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Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, deux des trois journalistes à l’origine d’une enquête intitulée «Made in France» révélant l'utilisation d'armes françaises au Yémen, ont été entendus ce 14 mai par la DGSI. Plus tôt, les deux fondateurs du site d’investigation Disclose avaient reçu leur convocation pour «compromission du secret de la défense nationale» suite à une plainte du ministère des Armées. Selon Mediapart, la convocation qu'ils ont reçue précise que le délit reproché est «puni d’une peine d’emprisonnement», en l’occurrence cinq ans de prison et 75 000 euros d’amendes.

Disclose dénonce une audition bafouant «les libertés de la presse»

Dans un communiqué publié le 14 mai, Disclose rapporte que ses deux journalistes ont appris que l’enquête préliminaire ouverte en décembre dernier «était conduite sous l'autorité de la section terrorisme et atteinte à la sûreté nationale du parquet de Paris». Une procédure que le média dénonce en arguant qu’elle «prive» ses journalistes «de libertés apportées par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse». Selon Disclose, «l'absence de toute référence dans la convocation de la DGSI à la publication de l'article et à la qualité de journaliste, montre bien une volonté d'exercer une pression personnelle».

Dénonçant un interrogatoire violant des «dispositions fondamentales et protectrices du droit de la presse sur le secret des sources», Disclose explique en outre que Geoffrey Livolsi et Mathias Destal ont été interrogés au sujet de «publications de leur compte Facebook et Twitter personnels dont certaines n’avaient aucun lien avec le sujet de l’audition».  

Le communiqué informe enfin que les deux journalistes ont signifié aux enquêteurs qu’ils «avaient agi dans l’exercice de leur mission d’information au public».

Publiées le 15 avril sur le site de Disclose ainsi dans plusieurs médias français, les révélations sur l'emploi d'armes françaises dans la guerre au Yémen par la coalition menée par l'Arabie saoudite, se basent notamment sur la fuite d'un document portant la classification «Confidentiel Défense».

Ce document aurait été rédigé le 25 septembre 2018 par des officiers de la Direction du renseignement militaire, selon Disclose. Y figure notamment «la liste détaillée des armes françaises impliquées dans la guerre au Yémen» qui fait depuis 2015 des milliers de morts parmi les civils. Les Nations unies considèrent que la situation au Yémen constitue la pire crise humanitaire actuelle sur la planète.

De son côté, Paris a toujours expliqué que les armes vendues à ses partenaires étaient utilisées dans des positions défensives, principalement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Lire aussi : Bilan humanitaire catastrophique pour la quatrième année d’intervention saoudienne au Yémen





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