Dans la matinée du 19 novembre, les copropriétaires du 48 rue de la République, à Saint-Denis, se sont réunis devant l'immeuble, condamné depuis trois ans. Le 18 novembre 2015, le bâtiment avait été le théâtre d'une opération policière antiterroriste, deux membres du commando djihadiste du 13 novembre s'y étant alors retranchés.
Dévasté à la suite de l'assaut policier, l'immeuble reste, trois ans après, inaccessible à ses copropriétaires malgré de multiples actions menées par les sinistrés. Organisés au sein de «l’association DAL des victimes du 48 rue de la République», les copropriétaires sont aujourd'hui venus accompagnés de leur avocat.
Une journaliste de RT France s'est rendue sur place à la rencontre des sinistrés qui, comme elle le confirme, «ne peuvent pas accéder à leur ancien logement».
Les co propriétaires de l'immeuble où a eu lieu l'assaut contre les terroristes du 13 novembre à Saint Denis ne peuvent pas accéder à leur ancien logement. #attentatspic.twitter.com/iiu1Cg0x7s
— Katia RT France (@KatiaRTFrance) 19 novembre 2018
«Les locaux sont fermés [...] Aujourd'hui, pas un membre de la mairie n'a pris le soin de se déplacer [...] Nous sommes totalement démunis et spoliés de nos biens», explique un des copropriétaires, par ailleurs commerçant, interrogé par notre journaliste.
Un co-propriétaire de l'immeuble où a été donné l'assaut du raid le 13 novembre. Ce commerçant ne peut plus accéder aux locaux commerciaux qu'il louait depuis 3 ans. Il n'a touché aucune indemnisation. pic.twitter.com/Jd61AJnOeV
— Katia RT France (@KatiaRTFrance) 19 novembre 2018
Présent sur les lieux, l'avocat du syndicat de copropriété affirme ne pas s'expliquer pourquoi les copropriétaires n'ont pas accès à leurs biens.
Maître Tosoni avocat du syndicat de copropriété de l'immeuble de Saint Denis : "Je ne m'explique pas pourquoi les copropriétaires n'ont pas accès aux lieux." # attentatsdu13novembre pic.twitter.com/hmUIYyWJ1A
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Comme en témoigne cette image, les accès et les fenêtres du «48» sont condamnés, et aujourd'hui recouverts de graffitis.
L'immeuble de Saint Denis dans lequel a été donné l'assaut contre les terroristes du 13 novembre. Les copropriétaires ne sont pas autorisés à récupérer leurs affaires....depuis 3 ans. pic.twitter.com/2XMOXF9BTH
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«Ici, spoliation, mépris», inscrit un homme, à l'aide d'une bombe de peinture, sur une bâche recouvrant certains accès condamnés du bâtiment.
"Ici, spoliation, mépris". Les copropriétaires de l'immeuble de Saint Denis où a été donné l assaut contre les terroristes du 13 novembre ne peuvent récupérer leurs biens à l'intérieur depuis 3 ans. #attentatsdu13novembrepic.twitter.com/h3Le46LXsp
— Katia RT France (@KatiaRTFrance) 19 novembre 2018
Ce 13 novembre 2018, la ville de Saint-Denis avait déclaré dans un communiqué avoir mis «tout en œuvre pour que le bâtiment du 48 rue de la République ne constitue plus un danger» en engageant des travaux de sécurisation de ce bâtiment rendu «inaccessible».
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