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La nouvelle est tombée ce 19 novembre à Tokyo. Les médias japonais ont dans un premier temps annoncé que le PDG de Renault Carlos Ghosn, qui dirige en outre les conseils d'administration de Nissan et Mitsubishi Motors, avait été entendu par le parquet de Tokyo puis arrêté sur des soupçons de fraude fiscale.

Peu après, la confirmation est tombée, avec des détails accablants pour le Franco-libano-brésilien de 64 ans.

A la Bourse de Paris, le titre de Renault a décroché de plus de 12%. La place tokyoïte était fermée quand les premières rumeurs sont apparues.

«[Carlos Ghosn] a pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs à leur montant réel», a affirmé Nissan dans un communiqué, selon les résultats d'une enquête interne menée sur la base du rapport d'un lanceur d'alerte.

«En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l'utilisation de biens de l'entreprise à des fins personnelles», ajoute le groupe, qui va proposer au conseil d'administration de le «démettre de son poste rapidement».

Un autre responsable de Nissan, Greg Kelly, est également mis en cause, précise Nissan.

Les informations ont été transmises au parquet de Tokyo, qui n'a pas confirmé à ce stade l'audition de Carlos Ghosn.

Selon la chaîne de télévision publique NHK, le siège de Nissan à Yokohama, près de Tokyo, a été perquisitionné dans la soirée.

La fin d'une success story japonaise

Carlos Ghosn était arrivé à Tokyo au printemps 1999 pour redresser Nissan, tout juste uni au français Renault. Il avait été nommé PDG deux ans plus tard. 

Surnommé «cost killer» («tueur de coûts»), il avait transformé un groupe en pleine débâcle en une société très rentable au chiffre d'affaires annuel de près de 100 milliards d'euros, ce qui lui vaut une certaine admiration dans l'archipel.

Il avait passé le relais en avril 2017 à son dauphin, Hiroto Saikawa, tout en restant à la tête du conseil d'administration, pour se concentrer davantage sur l'alliance avec Renault et Mitsubishi Motors, qu'il avait portée au sommet de l'industrie automobile mondiale.

En tant que PDG de Nissan, il avait touché pour la période d'avril 2016 à mars 2017 quasiment 1,1 milliard de yens (8,8 millions d'euros au cours de l'époque). Il gagnait en outre plus de 7 millions d'euros par an au titre de PDG de Renault, qu'il dirige depuis 2009 (il en était directeur général depuis 2005).

Carlos Ghosn préside aussi le conseil d'administration du constructeur Mitsubishi Motors, qu'il a sauvé fin 2016 en prenant via Nissan une participation de 34% dans le groupe alors empêtré dans un scandale de falsification de données.

Le partenariat Renault-Nissan-Mitsubishi est aujourd'hui une construction aux équilibres complexes, constituée d'entreprises distinctes liées par des participations croisées non majoritaires. Renault détient 43% de Nissan, qui possède 15% du groupe au losange, tandis que Nissan possède 34% de son compatriote Mitsubishi Motors. Des rumeurs de fusion avaient filtré récemment.

Les accusations portées contre Carlos Ghosn, qui a forgé seul cette alliance en cumulant des fonctions comme aucun autre dirigeant d'entreprises de cette taille ne l'avait fait avant lui, portent un rude coup au trio franco-japonais qui revendique le titre de premier ensemble automobile mondial, avec 10,6 millions de voitures vendues l'an dernier, dépassant ses rivaux Toyota ou Volkswagen. 

Lire aussi : Une centaine de salariés de GM&S bloquent le site Renault de Villeroy dans l'Yonne (VIDEO)





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