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Pour le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la loi sur la Shoah signée par le président polonais Andrzej Duda le 6 février est «malvenue» et «condamnable». Invité sur le plateau de BFMTV – RMC le 8 février, le ministre a dit tout le mal qu’il pensait de l’option prise par la Pologne : «Il ne faut pas réécrire l'Histoire, ce n'est jamais très bon.» «Il faut surtout s'arc-bouter à la mémoire de la Shoah, la diffuser partout, régulièrement, systématiquement. Et donc tout élément qui pourrait venir pervertir cette mémoire est négatif», a estimé le ministre.

Jean-Yves le Drian s’est aussi projeté dans l’avenir, souhaitant de manière plus générale aux Polonais de changer d'orientation politique lors des prochaines présidentielles. «Je pense que la pression morale sera suffisamment forte, enfin je l'espère, j'espère aussi que le peuple polonais saura se raviser et faire en sorte qu'aux prochaines échéances il sorte de ce carcan qui leur est imposé par des options nationalistes tout à fait regrettables», a-t-il déclaré.

Andrzej Duda, leader du parti conservateur «Droit et justice», a décidé de signer cette loi le 6 février, qui condamne notamment l'utilisation de l'expression «camps de la mort polonais», utilisée parfois par les médias ou hommes politiques étrangers pour désigner les installations des nazis en Pologne occupée, sera interdite.

Cette décision a provoqué des tensions avec Tel Aviv et Washington. La loi risque d'avoir des «répercussions» sur «les intérêts et relations stratégiques de la Pologne, y compris avec les Etats-Unis et Israël», avait mis en garde le département d'Etat américain.

Les dirigeants israéliens et des organisations juives internationales voient dans l’adoption de cette loi une tentative de nier la participation de certains Polonais au génocide des Juifs, voire d'empêcher les survivants de la Shoah de raconter leur expérience – ce que Varsovie dément.

Andrzej Duda a demandé au Tribunal constitutionnel de vérifier la conformité de cette loi avec la loi portant sur la liberté d'expression et de statuer sur la légalité d’une peine de prison pour ce chef d’accusation. «J'ai décidé de signer la loi et de saisir par la suite le Tribunal constitutionnel», a déclaré Andrzej Duda à la télévision. «C'est une solution qui [...] préserve les intérêts de la Pologne, notre dignité et la vérité historique, pour que les jugements portés sur nous à travers le monde soient honnêtes, qu'on s'abstienne de nous diffamer en tant qu'Etat et nation», a-t-il encore expliqué.

Lire aussi : L'ambassade d'Israël en Pologne dénonce une «vague d'attaques à base d'antisémitisme»





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