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Le 7 février, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) rend un rapport au secrétaire d'État au numérique Mounir Mahjoubi tendant à montrer que les femmes évoluent en terrain hostile sur le Web français.

Quelques chiffres parlant : entre 12 et 15 ans, une jeune Française sur cinq a déjà été insultée à propos de son physique sur Internet et 73% des femmes sont victimes de harcèlement en ligne. Les formes que peuvent prendre ce harcèlement sont diverses : les actes de malveillance peuvent aller de la publication d'images ou de propos insultants, dénigrants ou menaçants, au cyber-contrôle dans le couple lorsqu'un conjoint ou ex-conjoint se met à épier les moindres faits et gestes de sa victime.

S'appuyant sur des enquêtes d'organismes indépendants (comme la Commission européenne), les remarques d'associations de défense des droits humains, des droits des femmes ou encore de professionnels de justice qui ont bien voulu témoigner, le rapport du Haut Conseil met en lumière dans son avis consultatif le peu de réaction de la part des géants des réseaux sociaux face à l'ampleur du problème.

L'été dernier, le HCE a réalisé un test sur les réponses aux signalements de contenus sexistes par Facebook, Twitter et YouTube. Il en est ressorti que «l'affichage d'une volonté de lutter contre le sexisme [...] ne se traduit que très partiellement dans les faits.» 92% des contenus sexistes signalés (insultes, menaces de viols ou incitation à la haine) n'ont pas été supprimés par les plateformes. Facebook en a supprimé 13%, Twitter 11% et Youtube aucun. Certains types de message sont davantage supprimés que d'autres. Pour Facebook, 100 % des menaces de violence crédibles sont ainsi mises hors ligne. Sur Twitter, le harcèlement ciblé n'est modéré qu'à hauteur de 8,2% selon le rapport.

Dans une interview au journal Le Parisien, Edouard Durand, un des rapporteurs déclare : «Il faut que la société prenne conscience que ces violences s'inscrivent dans un continuum avec les violences faites aux femmes. La stratégie de l'agresseur en ligne est la même que hors ligne, son désir d'emprise identique, et le traumatisme pour les victimes aussi grave.»

Menaces de mort, de viol et suicide

Menaces de mort, de viol et cyber-attaques coordonnées, la journaliste Nadia Daam et la YouTubeuse Marion Séclin en ont fait les frais au mois de novembre après avoir critiqué le site jexvideo.com pour l'une et avoir dénoncé le harcèlement de rue pour l'autre. Plus tôt, en novembre 2013, l'adolescente Marion Fraisse avait mis fin à ses jours après avoir été insultée et menacée par ses camarades sur Facebook.

Si le rapport du HCE est titré «En finir avec l’impunité des violences faites aux femmes en ligne : une urgence pour les victimes», il souligne aussi que ces violences sont «peu et mal connues, peu prises au sérieux», dont acte.

Lire aussi : Coups, viol, urine : Tariq Ramadan confronté au témoignage effrayant d’une victime présumée





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