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La visite du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, en Iran est un évènement à marquer d’une pierre blanche. En effet, depuis la révolution islamique de 1979, qui a demis le Shah Mohammad Reza Pahlavi, aucun chef du gouvernement nippon ne s’était rendu dans l’ancienne Perse. Shinzo Abe a rencontré, le 12 juin, le président iranien Hassan Rohani. Les deux hommes ont longuement discuté de la situation au Moyen-Orient et des relations irano-américaines.

Le Japon en médiateur

«Personne ne veut d’une guerre. Le Japon souhaite jouer un rôle de premier plan pour faire baisser la tension […] La paix et la stabilité au Moyen-Orient sont indispensables à la prospérité non seulement de cette région mais du monde entier», a déclaré le Premier ministre japonais après sa rencontre avec Hassan Rohani.

Allié de longue date des Etats-Unis, le Japon entretient lui de bonne relations avec les représentants de la république islamique étant donnée la nécessité pour les Japonais de se fournir en hydrocarbures originaires du Golfe. Jusqu’à récemment, le Japon importait encore 5% de son pétrole en provenance d’Iran mais a dû renoncer à ces achats afin de se conformer aux sanctions américaines qui pèsent, de nouveau, sur Téhéran.

Le président iranien a, pour sa part, réaffirmé que «la racine» des tensions régionales résidait dans «la guerre économique des Etats-Unis contre l’Iran», précisant que «lorsque celle-ci cessera, nous verrons un changement très positif dans la région et dans le monde». Depuis la décision prise par l’administration de Donald Trump de se retirer de l’accord de Vienne, les sanctions économiques ont été rétablies par celle-ci contre l’Iran. L’exécutif nippon a précisé que cette visite avait pour but de contribuer à la détente des relations dans la région, mais aussi avec les Etats-Unis.

«Trump ne mérite pas qu’on échange des messages avec lui»

Ce 13 juin, Shinzo Abe avait cette fois rendez-vous avec le Guide de la Révolution, Ali Khamenei. «Nous ne doutons aucunement de votre bonne volonté ni de votre sérieux mais à propos de ce que vous m’avez dit que le président américain vous a dit, je considère que Trump ne mérite pas qu’on échange des messages avec lui», a souligné l’ayatollah, d’après un bref extrait vidéo de leur entretien repris par la télévision d’Etat.

Selon le site du Gardien de la jurisprudence, qui a mis en ligne un compte-rendu de l’entretien, le Guide suprême a assuré que l’Iran n’avait «aucune confiance dans l’Amérique». Toujours selon le même site, le Premier ministre japonais est venu porteur d’un «message», ce qu’il conteste fermement. «J’ai partagé en toute franchise mes vues personnelles sur ce que le président [Donald Trump] a en tête», a indiqué Shinzo Abe, notant qu’il avait échangé avec le 45e président des Etats-Unis «plusieurs fois».

«Il est hors de question que [l’Iran] répète la douloureuse expérience de ses précédentes négociations avec les Etats-Unis», a fait valoir Ali Khamenei, en référence à l’accord international sur le nucléaire iranien. Signé à Vienne en juillet 2015, il prévoyait qu’en échange de l’abandon du programme nucléaire iranien, les sanctions économiques contre la République islamique seraient levées. Néanmoins, estimant que le texte n’offrait pas de garanties suffisantes, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord et rétabli les sanctions économiques à partir de mai 2018.

Deux pétroliers attaqués

De plus, ce 13 mai, deux navires pétroliers ont été attaqués dans le Golfe d’Oman, entre les Emirats arabes unis et l’Iran, dont un appartenant à un opérateur japonais, Kokuka Sangyo. L’Iran a immédiatement exprimé ses «inquiétudes» après des incidents «suspects». Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique, Mohammad Javad Zarif, a ajouté un commentaire sur Twitter. «Le mot suspect ne suffit pas à décrire ce qui transpire apparemment de ces attaques contre des tankers liés au Japon survenues [au moment où] le Premier ministre [japonais] rencontrait le Guide suprême», a-t-il suggéré sur le réseau social.

La visite de Shinzo Abe survient au lendemain de la libération par l’Iran d’un Libanais résident américain, Nizar Zakka, détenu depuis 2015 et condamné à dix années de prison pour «espionnage» au profit de Washington et deux jours après la visite à Téhéran d’Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères.

Lire aussi : Golfe d'Oman : deux navires pétroliers auraient été attaqués, la marine américaine a reçu des SOS





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