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Les autorités européennes disent avoir détecté une «activité de désinformation continue et soutenue de la part de sources russes» durant les élections européennes dans le but d’influencer les électeurs et à décourager leur participation, selon un rapport publié ce 14 juin par la Commission européenne. Près de trois semaines après le scrutin, le premier bilan présenté par Bruxelles n'est pas alarmiste. «"Il n'y a pas eu de Big Bang" de désinformation, ni de scandale comparable à l'affaire Cambridge Analytica qui avait ébranlé Facebook», a admis la commissaire chargée de la Justice, Vera Jourova.

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Bruxelles avait sonné l'alarme à l'approche du scrutin de la fin mai, certains responsables identifiant nommément Moscou comme chef d'orchestre potentiel de campagnes de «fake news». Les Etats membres avaient été appelés à coordonner leur veille et une forte pression a été exercée sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter.

Pas de «campagne de désinformation transfrontalière spécifique»

Cette mobilisation n'a pas mis au jour à proprement parler «une campagne de désinformation transfrontalière spécifique de la part de sources extérieures» visant les élections européennes, nuancent les autorités bruxelloises dans le rapport. La Commission note que «les éléments de preuve recueillis ont révélé une activité de désinformation continue et soutenue de la part de sources russes visant à limiter la participation électorale et à influencer les préférences des électeurs».

Cette activité, dont les auteurs ne sont pas clairement identifiés dans le document, couvrirait «un large éventail de sujets, allant de la remise en cause de la légitimité démocratique de l'Union à l'exploitation de débats publics conflictuels sur des questions telles que l'immigration et la souveraineté».

«Il y a eu une tendance constante de la part de ces acteurs [non identifiés donc] malveillants à utiliser la désinformation pour promouvoir des points de vue extrêmes et polariser les débats locaux, y compris par des attaques sans fondement contre l'UE», est-il écrit. Et ces «acteurs malveillants» ne venaient pas forcément de loin : des «acteurs politiques nationaux ont souvent adopté les tactiques et les récits utilisés par les sources russes pour attaquer l'UE et ses valeurs», pointe ainsi le texte.

Dans sa lutte contre la «désinformation», la Commission a salué le même jour la coopération accrues des plateformes en ligne comme Google, Twitter et Facebook, signataires en 2018 d'un inédit Code de bonnes pratiques. Elles «ont réalisé des progrès en ce qui concerne la transparence de la publicité à caractère politique», a souligné la Commission, même si «Google et Twitter doivent rattraper leur retard».

Surtout, toutes «doivent fournir des informations plus détaillées permettant d'identifier les acteurs malveillants et les Etats membres visés». Elles doivent également «intensifier leur coopération avec les vérificateurs de faits et donner aux utilisateurs les moyens de mieux détecter la désinformation», a insisté l'exécutif européen, qui a une nouvelle fois agité la menace d'une législation si le volontariat ne suffisait pas. Le 16 mai, c'est la Sûreté belge (services du renseignement de la Belgique) qui révélait le 16 mai ses propres conclusions sur le dossier russe. «Il ressort que les médias classiques et les réseaux sociaux russes encouragent une vague nationaliste antieuropéenne à l'approche des élections. Mais cela ne se produit pas à une grande échelle», expliquait alors le renseignement belge avant d'insister : «Nous n'avons pas pu identifier une campagne d'influence ciblée et coordonnée à grande échelle en provenance de Russie.»

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