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Le président des Etats-Unis, Donald Trump a déclaré le 13 juin, après une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda à la Maison Blanche, qu'il envisageait des sanctions contre le projet de gazoduc russe Nord Stream 2, que les «Etats-Unis ont demandé aux entreprises européennes d'éviter».  

Il a aussi répété ses mises en garde à l’attention de l'Allemagne contre une dépendance vis-à-vis de la Russie pour ses approvisionnements en hydrocarbures. «Nous protégeons l'Allemagne contre la Russie et la Russie reçoit des milliards et des milliards de dollars de l'Allemagne», a-t-il ajouté.

L'administration de l'ancien président Barack Obama s’opposait déjà à Nord Stream 2, mais Donald Trump a franchi une étape dans le ton de ses déclarations. A l’issue de sa conversation avec le président polonais il a jugé que Nord Stream «fai[sait] réellement de l’Allemagne un otage de la Russie si les choses tourn[ai]ent mal».

Nord Stream 2, projet de gazoduc de 1 200 km destiné à acheminer du gaz de Russie sous la mer Baltique jusqu'en Allemagne, doublerait la capacité de l'oléoduc Nord Stream existant et a divisé l'Union européenne.

Certains pays nordiques ou d'Europe orientale ainsi que des Etats riverains de la mer Baltique se déclarent opposés au projet mais de nombreux hommes politiques et chefs d’entreprises allemands soutiennent Nord Stream 2, car la plus grande économie d’Europe, qui a renoncé au nucléaire et cherche à faire baisser la part du charbon dans sa production d’énergie, a besoin de gaz en abondance et avec régularité.

Le producteur de gaz russe public Gazprom est le maître d’ouvrage de Nord Stream 2, et 50% du financement du projet est assuré par les sociétés allemandes Uniper, Wintershall et BASF, le groupe anglo-néerlandais Shell, l’Autrichien OMV et le Français Engie.

Le secrétaire américain à l'Energie, Rick Perry, cité par l’agence Reuters déclarait en mai qu'un projet de loi de sanctions imposant de sévères restrictions aux entreprises impliquées dans le projet serait élaboré dans un «avenir pas trop éloigné».

Le secrétaire à l'énergie en tournée européenne

Il s'est rendu récemment à Bruxelles pour promouvoir les exportations américaines de gaz naturel liquéfié (GNL). A l’occasion il a insisté auprès de ses interlocuteurs gouvernementaux sur les interruptions de livraison de gaz russe au cours de l’hiver 2009 dues à un litige sur les prix de transit avec l’Ukraine, plaidant la fiabilité des livraisons de GNL américain.

Depuis une demi-douzaine d’années et avec un accroissement récent très net, les entreprises américaines de GNL ont passé des contrats de long terme avec des pays européens, mais leur gaz est généralement plus coûteux que celui qui est acheminé par gazoduc depuis la Russie.

En marge de la visite d’Andrzej Duda à Washington, la société pétrolière et gazière polonaise (PGNiG) a signé un contrat portant sur l’achat de 1,5 million de mètres cube de GNL par an à l'entreprise  américaine Venture Global LNG à partir de 2023. Cet accord portera le total de ses achats à ce fournisseur à l’équivalent de 3,5 millions de mètres cubes par an, contre les 10 millions de mètres cube annuels qu’achète actuellement la Pologne à Gazprom.

La Pologne a également signé un accord avec des responsables américains sur la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire à des fins civiles.

En attendant Baltic Pipe

Si les livraisons de gaz en provenance de Russie cessaient véritablement, ce serait un symbole. En effet la Pologne est le plus ancien pays importateur de gaz russe. Les premières livraisons, de faible volume, ont commencé à la fin des années 1940, bien avant la création de Gazprom (1989).

Varsovie achète l'essentiel de son gaz à la Russie, mais son contrat à long terme avec Gazprom se termine en 2022. En février dernier, Piotr Naimski, porte-parole du gouvernement polonais en matière d'infrastructures énergétiques stratégiques, a déclaré lors d’un entretien accordé à la radio d’Etat que la Pologne cesserait d'acheter du gaz russe après l'expiration de son contrat.

Il a notamment évoqué «de nouvelles possibilités», en référence au Baltic Pipe, un nouveau projet de gazoduc devant relier la Norvège à la Pologne via le Danemark, dont les travaux devraient commencer en 2020 et durer environ trois ans.

Lire aussi : Négociations en cours pour le raccordement de la Slovaquie à Nord Stream 2 et TurkStream





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