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«Au Royaume-Uni, nous avons identifié 275 entreprises ayant transféré ou en train de transférer une partie de leurs activités, personnel, actifs ou entités juridiques du Royaume-Uni vers l'UE, en vue de préparer le Brexit», précisent en préambule les auteurs de l’étude. Selon eux, environ 250 entreprises ont déjà choisi des hubs post-Brexit spécifiques pour leurs activités dans l'UE et plus de 200 entreprises ont créé ou créent de nouvelles entités dans l'UE pour gérer leurs activités.

Le rapport révèle que Dublin, la capitale irlandaise, est de loin le premier bénéficiaire de ces transferts avec 100 déménagements, devant Luxembourg (60), Paris (41), Francfort (40) et Amsterdam (32).

Mais le paysage post-Brexit est aussi beaucoup plus multipolaire qu’auparavant. Sur l'échantillon étudié, plus de 40 entreprises (environ une sur six) déplacent du personnel ou des entreprises vers plus d’un centre financier dans l’UE. Apparemment, les places financières de l’Union attirent, suivant leurs particularités, des secteurs d’activité financière différents. Par exemple, près de la moitié des gestionnaires d'actifs, des fonds spéculatifs et des sociétés de capital-risque de l’échantillon étudié ont choisi Dublin, tandis que près de 90% des sociétés ayant choisi Francfort sont des banques ou des banques d'investissement.

Selon le rapport, les mouvements les plus spectaculaires concernent non pas les emplois délocalisés, mais le montant des actifs financiers. New Financial présente ainsi comme une estimation prudente la relocalisation par les banques de l’équivalent de près de 800 milliards de livres sterling (près de 930 milliards d’euros) d'actifs bancaires, soit 10% du secteur bancaire britannique. Les auteurs semblent en outre convaincus que «le décompte final sera probablement beaucoup plus élevé, ce qui réduira l’assiette fiscale du Royaume-Uni, […] et aura finalement un impact sur les emplois».

Mais surtout, le rapport pointe, à travers le déplacement du personnel, des entreprises, des actifs et des entités juridiques, une réduction de l'influence du Royaume-Uni sur le secteur bancaire et financier, non seulement en Europe, mais également dans le monde entier. A l’inverse, une part plus importante des activités seraient désormais autorisées par et menées dans l'UE.

Le Brexit sans accord pourrait également, selon les auteurs du rapport, réduire de manière significative l’excédent commercial du Royaume-Uni dans les services financiers avec l’UE, actuellement d’une valeur de 26 milliards de livres sterling (30 milliards d’euros).

Malgré tout, les auteurs pensent que Londres restera le centre financier dominant en Europe dans un avenir prévisible, même s’ils estiment que l'affaiblissement progressif de cette position est une tendance inéluctable.

New Financial se définit comme «Un forum et un think tank qui croit que l’Europe a besoin de plus grands marchés de capitaux». Il est basé à Londres et un rapide coup d’œil à la composition de son comité de direction apprend qu’il est essentiellement composé d’anciens élèves de la London School of Economics.

Lire aussi : Brexit : le chômage en Grande-Bretagne atteint son plus bas niveau depuis 40 ans





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