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Les militaires français de l'opération Barkhane ont tué, le 21 février au Mali, l'un des principaux chefs djihadistes au Sahel, l'Algérien Djamel Okacha, alias Yahya Abou El Hamame. La ministre des Armées Florence Parly en a fait l'annonce le 22 février.

Chef de «l'émirat du Sahara» d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'homme était le numéro deux de l'alliance djihadiste dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM).

«Djamel Okacha était une figure proéminente, un des membres fondateurs du JNIM (acronyme arabe du GSIM). Il était très important au sein de l’organisation», confirme auprès de l'AFP Aurélien Tobie, chercheur sur le Sahel au Stockholm International Peace Research Institute (Sipri).

Le ministre Florence Parly a évoqué une «action spectaculaire» organisée durant plusieurs années, qui porte «un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel», soulignant que le GSIM «aura perdu trois de ses principaux chefs en l'espace d'une année, tous des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly».

Une opération d'envergure

Le 21 février, la force Barkhane a identifié Yahya Abou El Hamame dans un convoi de véhicules au nord de Tombouctou, dans le nord-ouest du pays, selon un porte-parole de l'état-major français.

Pour l'intercepter, les Français ont mobilisé des moyens terrestres et aériens, dont cinq hélicoptères et un drone de surveillance Reaper.

«Quand les commandos se sont approchés, les pickup ont ouvert le feu, déclenchant la riposte des hélicoptères», qui ont mis [hors de combat] 11 terroristes», dont Yahya Abou El Hamame, a détaillé le porte-parole. 

Natif de Reghaïa (préfecture d'Alger), Djamel Okacha (alias Yahya Abou El Hamame), était un combattant aguerri. Ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), Okacha était soupçonné d'implication dans l'assassinat, en juin 2009 à Nouakchott, d'un Américain, Christopher Leggett, et dans l'attaque contre l'ambassade de France (deux blessés) en août de la même année dans la capitale mauritanienne.

En 2013, il a succédé à Abdelhamid Abou Zeïd, l'un des principaux chefs d'Aqmi, tué lors par l'armée française lors de combats dans l'Adrar des Ifoghas (nord du Mali). Il était apparu dans une vidéo publiée en novembre 2018 aux côtés d'Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et d'Amadou Koufa, un prédicateur radical peul éliminé par l'armée française fin novembre. Dans cette vidéo, les trois chefs islamistes appelaient à «poursuivre le djihad».

L'annonce de la mort de cette figure djihadiste au Sahel intervient quelques heures avant l'arrivée au Mali du Premier ministre français Edouard Philippe, accompagné par Florence Parly et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Depuis 2014, la France a déployé quelque 4 500 hommes au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, qui vise à lutter contre les groupes djihadistes opérant dans la région et au Sahara.

En dépit du succès de l'intervention militaire française de 2013, qui a permis la reconquête du nord du Mali occupé par les djihadistes, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères régulièrement visées par des attaques. 

Les violences se sont progressivement propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis plus récemment au Niger ainsi qu'au Burkina Faso, où la situation est jugée la plus inquiétante.

Lire aussi : «Eviter un coup d'Etat» : Le Drian justifie les frappes aériennes au Tchad pour protéger Idriss Déby





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