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Le 9 février, la photo d'un tag antisémite inscrit sur la vitrine d'un fast-food parisien a été diffusée sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation des politiques et des internautes. On peut y voir, sur la devanture d'une enseigne Bagelstein, le mot «Juden» signifiant «juifs» en allemand.

Dans l'afflux des réactions engendrées par cette dégradation, certains commentateurs n'ont pas hésité à relier ce fait à la mobilisation citoyenne qui se déroulait le même jour : le treizième acte de la mobilisation des Gilets jaunes.

Cela n’a rien à voir avec la manifestation. La manifestation n’est absolument pas passée dans notre quartier

Commentant «cette histoire de gilets jaunes», l'auteur de bande dessinée Joann Sfar a par exemple déploré, dans une publication sur Facebook, «la culture de l'excuse» : «Même à un défilé du Front national, ils auraient eu trois procès et Marine Le Pen aurait exclu du monde !!! Ici, non. Ici, personne n'a rien vu, n'y est pour rien, n'en pense rien», a-t-il déploré.

Le journaliste Frédéric Haziza n'a pas tardé, de son côté, à évoquer une «peste jaune», estimant que la dégradation s'inscrivait dans la continuité «des quenelles antisémites» ou encore des «slogans antisémites anti-Emmanuel Macron». «Comme le faisaient les nazis», a-t-il ajouté.

Pour sa part, Raphaël Glucksmann, essayiste mais aussi fondateur, parmi d'autres, du parti politique Place publique, a estimé qu'il s'agissait du «tag de trop, après des centaines d’autres depuis des semaines», déplorant le «silence» face aux «slogans antisémites, homophobes et racistes».

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a également fait le lien entre le graffiti et la mobilisation citoyenne, commentant notamment : «Cet acte XIII est dans la suite des précédents : attaques contre les institutions, actes antisémites... Jusqu'à quand ?»

«Cela n’a rien à voir avec la manifestation», selon le gérant

Cependant, si nombre de commentaires ont abondé dans ce sens, la plate-forme Check-News de Libération a publié le 10 février un article expliquant que le graffiti n'avait pour l'heure aucun lien avéré avec la mobilisation citoyenne du même jour. De fait, après avoir contacté le responsable du fast-food concerné, Libération explique que «rien ne permet à ce jour d’affirmer que ce sont des Gilets jaunes qui ont réalisé ce tag antisémite». En effet, le gérant lui-même a témoigné en ce sens : «Cela n’a rien à voir avec la manifestation. La manifestation n’est absolument pas passée dans notre quartier, et ce tag de toute façon a été effectué bien avant que la manifestation ne commence.»

Lire aussi : Quenelles chez les Gilets jaunes : l'UEJF exige des sanctions

Une mise à jour à laquelle certains commentateurs ont rapidement réagi. Ainsi, après avoir rapidement salué la publication de Joann Sfar précédemment mentionnée, l'éditorialiste Dominique de Montvalon n'a pas manqué d'interpréter la déclaration du responsable du fast-food : «[Il] ne veut pas avoir d’ennuis [et] se précipite : les Gilets Jaunes n’y sont pour rien. C’est bien connu : il n’y a aucun antisémite dans les rangs des Gilets Jaunes, ni aucun slogan de cette nature. Circulons, il n’y a rien à voir», a-t-il commenté.

Depuis le début de la mobilisation, le mouvement social, dont les revendications ont évolué d'une demande de hausse de pouvoir d'achat et de baisse des taxes, à une demande de davantage de démocratie via le référendum d'initiative citoyenne (RIC), a plusieurs fois été accusé d'antisémitisme par ses détracteurs. Mettant la loupe sur des incidents et des polémiques isolés, plusieurs membres du gouvernement ont été jusqu'à évoquer les  «années 1930» ou encore la «peste brune».

Lire aussi : Mécontents d'être taxés d'antisémites, des Gilets jaunes bloquent l'impression de Ouest-France

Malgré leur hétérogénéité, pourtant, les Gilets jaunes eux-mêmes ont déjà manifesté leur hostilité face à des individus, non vêtus du jaune, tenant des propos anti-sémites. En témoigne par exemple une vidéo postée par le journaliste Paul Moreira, filmée à Paris, en marge du neuvième acte du mouvement citoyen.

La scène montrait précisément des manifestants qui s'opposaient à des individus se présentant comme «judéophobes».

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