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Ce 9 février, le treizième acte de mobilisation des Gilets jaunes a, entre autres, été marqué par l'importante présence et la visibilité des black blocs, ces derniers ayant réussi à commettre une série de dégradations, notamment sur le parcours de la manifestation parisienne.

Quelques jours après l'adoption par l'Assemblée de la loi anticasseurs souhaitée par le gouvernement, ce point du parcours, validé par la préfecture, avait pourtant de quoi alerter le ministère de l'Intérieur sur les fortes probabilités de débordements et la présence visible dans le cortège d'individus cagoulés.

Malgré ces signaux, des incidents se sont produits. Entre autres véhicules et matériel urbain pris pour cible dans la capitale, une voiture appartenant aux militaires de l'opération Sentinelle a été incendiée aux abords de la Tour Eiffel. Par ailleurs, un groupe d'individus encagoulés a tenté de forcer des installations de protection aux abords de l'Assemblée nationale, donnant lieu à de violents affrontements avec les forces de l'ordre.

Retweeté par le chef de l'Etat, Christophe Castaner n'a pas tardé à exprimer son «indignation» et son «dégoût» face à ces événements. Mais la situation aurait-elle pu être évitée ?

Les donneurs d'ordre épinglés

A l'antenne de RT France, plusieurs intervenants ont livré leur analyse, certains estimant que les précautions nécessaires n'avaient pas été prises par les autorités pour que cet acte 13 se déroule, comme le souhaitent une majorité de participants, sans encombres.

Comment on laisse les casseurs frapper en permanence sur un parcours ?

«On savait très bien que passant devant l’Assemblée nationale, il y avait de fortes chances qu’il y ait des incidents […] Il était nécessaire de prendre en compte ce parcours et peut-être d’exfiltrer, d’arrêter ou d’empêcher les probables casseurs qui étaient prêts à passer à l’action», estime par exemple Nicolas Vidal, directeur de publication de Putsch, magazine culturel en ligne. Ainsi, le journaliste s’interroge : «Comment on laisse les casseurs frapper en permanence sur un parcours ?», avant d'expliquer que selon lui, «ces gens sont identifiables, c’est une minorité.»

La police peut tout à fait les identifier et les neutraliser, or ça ne se fait pas

Egalement invité dans le journal télévisé de RT France, le sociologue M’hamed Kaki, président de l’association Les Oranges,  déplore aussi le fait que «ces individus» s’infiltrent régulièrement dans des manifestations. «La police peut tout à fait les identifier et les neutraliser, or ça ne se fait pas», déplore-t-il, redoutant par ailleurs que ce phénomène ne fasse progresser la théorie du complot : «Un certain nombre de gens se disent : "A qui profite le crime ?"», explique ainsi le sociologue.

Les forces de l’ordre font ce qu’elles peuvent mais elles ont des ordres mauvais.

«Les black blocs sont les meilleurs amis du gouvernement», selon DLF

Délégué national de Debout la France (DLF), Jean-Philippe Tanguy s'est dit «scandalisé par l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité des manifestations». Selon ce responsable politique, les casseurs auraient dû être arrêtés «bien avant d’arriver à l’Assemblée nationale». Et Jean-Philippe Tanguy d'affirmer : «Les forces de l’ordre font ce qu’elles peuvent mais elles ont des ordres mauvais, visiblement l’ordre de ne pas intervenir avant, et ensuite d’utiliser des moyens de répression trop importants.»

Le représentant de DLF n'hésite ainsi pas à pointer la responsabilité, selon lui, du ministère de l'Intérieur dans cette situation. «De toute évidence, Monsieur Castaner ne veut pas arrêter les black blocks avant qu’ils ne commettent leurs méfaits et ne mettent en danger tous les autres manifestants. Les black blocs sont les meilleurs amis du gouvernement», s'amuse-t-il.

Le fondateur de DLF lui-même, Nicolas Dupont-Aignan, avait également réagi à la présence de blacks blocs devant l'Assemblée nationale. Dans un tweet, le député de l'Essonne s'interrogeait en ces termes : «Que faisaient ces voyous black blocs au pied de l'Assemblée nationale ? Pourquoi n'ont-ils pas été arrêtés avant ? Ce gouvernement irresponsable met en danger les [Gilets jaunes] et les forces de l'ordre.» Et Nicolas Dupont-Aignan de dénoncer des violences et des blessures «indignes d'une démocratie».

Au-delà des scènes de violence qui ont marqué ce treizième acte de mobilisation, de nombreux Gilets jaunes ont manifesté pacifiquement dans tout l'Hexagone. L'occasion d'exprimer encore une fois leurs ras-le-bol et leur indignation quant aux non-réponses du gouvernement. RT France leur a donné la parole.

Lire aussi : Paroles de Gilets jaunes lors de l'acte 13 : «On veut vivre pas survivre !» (VIDEOS)





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