Actualité en France Ads (728x90)

Info et actualité en direct - Toutes les actualités et infos !!!



Les gérants des auto-écoles ont organisé le 11 février des opérations escargot et bloqué des routes à Paris et dans certaines grandes villes de France. Ils se mobilisent contre un rapport parlementaire accusé de menacer leur profession, qu’ils estiment en voie d'«ubérisation».

A Paris, au petit matin, les véhicules d’auto-écoles se sont rassemblés près de quatre accès au périphérique, en vue de congestionner la circulation au niveau des portes de Clignancourt, Vincennes, Orléans et Auteuil. Le coup d’envoi des convois a été lancé à 8h30. Les véhicules ont ensuite convergé pour un rassemblement à la Porte d’Italie. Les manifestants ont en parallèle organisé une grande collecte de sang destinée aux accidentés de la route.

Certaines autoroutes de banlieue parisienne ont également connu de forts ralentissements ce matin. A Bordeaux, Marseille, Nice ou Cannes, d’autres opérations escargot menées par les auto-écoles ont provoqué des embouteillages.

L’exécutif accusé d'encourager «un modèle hors-sol, celui des auto-écoles en ligne».

«Il y aura 1 500 ou 2 000 auto-écoles mobilisées», avait déclaré avant la mobilisation Lorenzo Lefebvre, directeur d’auto-école à Rouen (76) et membre du syndicat Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA), syndicat majoritaire représentant plus de 10 000 auto-écoles en France.

L’objet de leur colère ? La remise d’un rapport de la député du Gard (LREM) Françoise Dumas au Premier ministre Edouard Philippe sur la réforme du permis de conduire, visant à en réduire le prix. Même s’il n’a pas encore été dévoilé publiquement, le CNPA estime qu’il «devrait contenir des mesures pour faciliter l’accès» à tous au permis, par des biais accusés de menacer la qualité de l’apprentissage.

«Le permis de conduire peut aussi devenir un permis de tuer quand sa qualité est bradée», dénonce le CNPA dans un communiqué. Les syndicats d'auto-écoles estiment que la réforme favorisera les plateformes en ligne et le recours à des moniteurs indépendants, sans adresse ni local. Ils défendent leur méthode de travail et dénoncent une ubérisation de leur profession. Les syndicats critiquent également une perte de proximité avec la population, dans des villes ou villages où l’auto-école constituait jusqu'ici un repère. 

Selon Patrick Bessone, président du CNPA interviewé par 20 Minutes, l’exécutif veut encourager «un modèle hors-sol, celui des auto-écoles en ligne. Le coût du permis, en moyenne, c’est 1 600 euros». «Les auto-écoles hors-sol disent qu’elles sont deux fois moins chères. C’est de l’enfumage, ce sont des prix d’appel», a-t-il ajouté. 

Lire aussi : 700 ambulances en opération escargot sur le périphérique parisien (PHOTOS, VIDEOS)





Enregistrer un commentaire

Réagissez vite

:: A DECOUVRIR EGALEMENT ::

loading...