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Les concessions pétrolières ou gazières à grande échelle attribuées lors de la troisième édition d’EGYPS, le salon international du pétrole, qui s’est tenu au Caire, du 11 au 13 février, montrent l’appétit des grandes entreprises pétrolières internationales, tels que Shell, BP, Petronas et ENI, pour l’Egypte.

Les deux entreprises publiques égyptiennes, Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) et Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC), ont délivré pour 800 millions de dollars (env.708 millions d’euros) de permis d’exploration off-shore de gaz et, le plus souvent terrestres, de pétrole.

Peu de temps auparavant, les sociétés Noble Energy (Etats-Unis) et Delek (Israël) avaient pris une participation de 185 millions de dollars chacun au côté de la société publique égyptienne EMG dans la pipeline de la Méditerranée orientale (EMG) qui lie le terminal israélien d’Ashqelon à celui d’el Arish, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la frontière israélo-egyptienne. Noble Energy et Delek figurent parmi les principaux exploitants des gisements israéliens Leviathan et Tamar.

Auparavant, des accords provisoires avaient été signés entre Chypre et l’Egypte pour acheminer du gaz du champ chypriote d’Aphrodite vers l’Egypte. Israël a aussi conclu un accord d'exportation de 10 ans pour un volume total de 64 milliards de mètres cubes. Quant aux préoccupations persistantes concernant la sécurité dans le désert occidental d’Egypte (proche de la Libye) ou dans le Sinaï, elles ne semblent plus être un repoussoir pour les investisseurs. La réussite du gisement de gaz offshore en eaux profondes Zohr, exploité par le groupe pétrolier italien ENI, pourrait être confortée par les résultats positifs des opérations d’exploration en cours dans le gisement offshore de Noor.

L'appétit des grandes compagnies pétrolières internationales

La renouveau de l’intérêt des grandes compagnies pétrolières internationales et des acteurs locaux pour le secteur de l’énergie en Egypte montre que le pays est en train de tourner la page de la période marquée par la brève présidence de Mohamed Morsi. La plupart des sociétés pétrolières travaillant à l'époque en Egypte subissaient des menaces contre leur sécurité et des retards de paiement, ce qui a entraîné un ralentissement important de la production.

Mais aujourd’hui des figures importantes du secteur des hydrocarbures parient sur le rôle central que pourrait jouer l’Egypte sur le marché du gaz et des hydrocarbures autour du bassin méditerranéen. En clôture d’EGYPS 2019, le directeur régional et vice-président de Shell, Gasser Hanter, affirmait que «les centrales égyptiennes de liquéfaction de gaz d'Idku et de Damiette rester[aien]t probablement l'option à bas coût pour les producteurs de gaz de la Méditerranée orientale qui souhaitent exporter».

Mais l’Egypte n’a peut-être pas encore montré tout son potentiel. Ainsi, Patrick Allman-Ward, le PDG de la société Dana Gas, basée aux Emirats arabes unis a déclaré s’attendre à de nouvelles découvertes majeures. Sa société va commencer à forer cette année dans la zone de Nort Arish, près des eaux israéliennes, qui pourrait devenir le prochain gisement gazier géant de la Méditerranée, après que des données sismiques ont indiqué des réserves atteignant 6 milliards de mètres cubes.

Mais en plus des réserves du désert occidental et de Méditerranée, l’Egypte compte aussi la mer Rouge, où le Caire, après des années de négociations, a fini par conclure un accord de démarcation des ses eaux territoriales avec l’Arabie saoudite.

Les sixièmes réserves prouvées d'Afrique

L’Egypte possède les sixièmes plus grandes réserves de pétrole prouvées d’Afrique, plus de la moitié se trouvant dans ses eaux territoriales. Les principales régions productrices sont situées à proximité du golfe de Suez ou dans le désert occidental.

L’Egypte figure aussi parmi les 20 premiers pays pour les réserves prouvées de gaz naturel. En 2014, l’Egypte disposait de réserves de gaz naturel prouvées de 1 846,3 milliards de m3, mais elles ont été augmentées par les récentes découvertes de gisements en Méditerranée, dans le delta du Nil et dans le désert occidental.

Jadis importante exportatrice de gaz, l’Egypte a vu sa production et ses exportations chuter jusqu’à devenir importatrice net de gaz. Le pays dépend de l’or bleu pour 72% de sa production d’électricité.

Lire aussi : Présidentielle en Egypte : Abdel Fattah al-Sissi, le funambule du Moyen-Orient





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