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La statuette dorée à l'effigie de Pinocchio est sortie, plusieurs personnalités de droite sont dans la salle et les lauréats sont en lice : la dixième cérémonie des Bobards d'or peut commencer en ce soir du 18 février. Un mot d'ordre : «10 ans que les journalistes se font corriger... Par le rire !»

Lancée en 2010 à l'initiative de la fondation identitaire Polémia (elle-même créée par Jean-Yves Le Gallou), la cérémonie des Bobards d'or récompense avec humour les fausses nouvelles les plus savoureuses de l'année passée. La nouvelle législation en vigueur sur les manipulations de l'information est venue ajouter un piment supplémentaire à ce cru 2018, rythmé par de grandes affaires politiques, sociales, judiciaires et médiatiques.

Trois catégories de récompenses étaient prévues : les traditionnels Bobards d'or pour les journalistes français, les Golden bobards pour les journalistes étrangers et une nouvelle catégorie : le bobard Gilet jaune.

Tout un programme pour les 15 bobards proposés au vote des internautes, ainsi qu'au jury composé des responsables de Polémia, TV Libertés, Damoclès, Visegrad Post, i-Média... et Fiorina, jeune manifestante éborgnée le 8 décembre au cours de l'acte 4 des Gilets jaunes. 

Côté politiques, l'eurodéputé RN Bruno Gollnisch et le futur candidat aux européennes du même parti, l'ex-député LR Thierry Mariani étaient présents. 

Parmi les grands bobards annoncés, quelques uns ont particulièrement retenu l'attention, notamment l'idée étrange d'un complot selon lequel la Russie aurait été à la manœuvre derrière le mouvement des Gilets jaunes ainsi que la fausse nouvelle diffusée sur le journal de France 2 au mois d'août et qui laissait penser que Vladimir Poutine se serait adonné aux joies de la chasse au tigre pendant ses vacances.

La fâcheuse manie de BFMTV d'utiliser une infographie suspecte en forme de camembert déformant les proportions réelles, parfois au bénéfice d'Emmanuel Macron, le panneau d'un manifestant retouché par le service public et la confusion autour d'un drapeau picard passant pour une revendication d'extrême-droite ne manquèrent pas non plus de piquer la curiosité.

Puis vint le moment du vote, par le public réuni dans une salle comble pour désigner les lauréats de cette 10e édition des Bobards d'or. 

Le bobard «classique»

Premier lauréat de la soirée, dans la catégorie «bobard classique», le docteur en science politique Clément Viktorovitch, qui avait commenté les chiffres des entrées légales d'étrangers en France : «Il y a déjà un tiers d’étudiants en Erasmus, dont une grande partie d’Européens, des étrangers expatriés qui viennent travailler en France et qui sont une force pour l’économie du territoire, et des enfants de conjoints de Français qui étaient à l’étranger et qui viennent en France», avait-il expliqué pour porter la contradiction à la journaliste Charlotte d'Ornellas sur C News en octobre 2018.

Une analyse largement contestée par les opposants à l'immigration de masse, mais pas seulement. Se revendiquant de gauche, le journal Libération reconnaissait ainsi : «Sur [un] point, Jean-Yves Le Gallou a raison : "seuls les ressortissants de pays tiers sont concernés par les titres étudiants", confirme le ministère. Les 80 000 étudiants sont donc tous extra-européens.»

Le bobard «gilets jaunes»

Pour avoir provoqué un tollé sur les réseaux sociaux en confondant sur BFMTV le drapeau de la Picardie avec un drapeau royaliste, symbole selon lui de l'infiltration des Gilets jaunes par l'extrême droite, le médiatique historien Thomas Boulouque, présenté comme un spécialiste de cette mouvance, s'est vu décerner le bobard d'or «gilets jaunes». 

Un «bobard international» sur Vladimir Poutine 

Pour avoir affirmé en plein JT, photo à l'appui, que Vladimir Poutine participait à une «chasse au tigre», France 2 se voit décerner le «bobard international» par le public. En effet, sur le cliché datant de 2008, présenté comme le tableau de chasse du président russe, Vladimir Poutine participait en réalité... à un programme de préservation du tigre de Sibérie.  

Lire aussi : Bobards d'or 2016 : quand les médias inventent une agression raciste





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