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«Cela me semble bien être le cas. C'est très triste» : le président américain Donald Trump a estimé le 18 octobre qu'il semblait «fort probable» que le journaliste Jamal Khashoggi était mort. Ce dernier est porté disparu depuis le 2 octobre, jour où il avait pénétré dans le consulat saoudien d'Istanbul. Depuis, la presse turque soutient que le journaliste a été assassiné dans le consulat le jour de sa disparition. Le 17 octobre, un nouveau lot d’informations sordides basées sur des enregistrements sonores réalisés sur place ont été publiées, notamment par le site Middle East Eye. Il en ressort que Jamal Khashoggi aurait été découpé vivant par un médecin légiste.

Comme il l'avait fait auparavant, le président américain a assuré que les éventuelles conséquences pour Riyad «[devraient] être très graves». «Je veux dire, c'est quelque chose de vraiment mauvais, mais nous verrons ce qui se passe», a-t-il confié devant des journalistes avant de s'envoler pour le Montana.

Un responsable des services de renseignement accusé par Riyad ?

Dans le même temps, la monarchie saoudienne élabore sa stratégie de défense face à la montée de la pression internationale. Ainsi, elle envisagerait de faire porter le chapeau de l'affaire à un haut responsable des services de renseignement, le général Ahmed Assiri, qui est aussi conseiller du prince héritier Mohammed ben Salmane, d'après le New York Times. Cette piste de l'excès de zèle d'un haut gradé avait déjà été sous-entendue il y a quelques jours par le ministre saoudien de l'Intérieur, qui avait fermement démenti que Riyad ait ordonné l'exécution du journaliste.

Les retombées à court terme de l'affaire promettent malgré tout d'être importantes pour l'Arabie saoudite. Dans la foulée d'un nombre croissant de responsables internationaux, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé le 18 octobre qu'il annulait sa participation au forum économique saoudien, qui doit se tenir du 23 au 25 octobre 2018 à Riyad. Alors qu'il avait dans un premier temps confirmé sa participation, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a finalement lui aussi déclaré le même jour qu'il ne participerait pas à cette conférence économique, qualifiée de «Davos du désert».

Un boycott qui n'a toutefois pas vocation à remettre profondément en cause les relations qui unissent Riyad à ses alliés occidentaux, notamment les accords commerciaux portant sur les ventes d'armes. «Je pense en fait que nous nous punirions nous-mêmes si nous faisions cela. Il y a d'autres choses qu'on peut faire qui sont très, très puissantes, très fortes», avait lancé le locataire de la Maison-Blanche dès le 14 octobre. «Riyad et l'Arabie saoudite sont des partenaires stratégiques pour la France. [L'affaire] ne remet pas en cause ce partenariat stratégique», a de son côté affirmé le ministre français de l'Economie. Avec 18,5 milliards d'euros de contrats, l'Arabie saoudite est en effet le premier partenaire commercial de Paris dans le Golfe.

«A court terme, l'impact sera fort. Mais dans trois semaines, ce sera à nouveau "business as usual". Entre-temps, on aura sans doute mis l'affaire sur le dos d'exécutants trop zélés», résume un diplomate français proche du dossier dans des propos rapportés par le Figaro.

Lire aussi : «Je n'irai pas à Riyad» : Bruno Le Maire annule sa participation au forum économique saoudien





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