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La Commission électorale centrale de Russie a recommandé l'annulation des résultats du scrutin municipal et régional qui s'est déroulée dans le Kraïe du Primorie (Vladivostok, extrême est du pays). En cas de confirmation de cet avis, un nouveau vote devra avoir lieu dans les trois mois. Les deux candidats ont fait connaître leur opposition à cette décision, prise à l'unanimité des membres de la Commission. 

«Dans certains cas, principalement lors de la phase finale, il y a eu de sérieuses violations de la loi lors du décompte des voix», a expliqué sa présidente, Ella Pamfilova. «Il est clair que nous devons mener une enquête approfondie et ceux qui sont coupables doivent être punis», a-t-elle ajouté, citée par l'agence Tass.

Ella Pamfilova a en outre évoqué des «rejets de bulletins, des modifications de données dans les protocoles finaux», ainsi que le «non-respect de la procédure de décompte par les commissions locales». Selon elle, quelque 24 500 voix se seraient ainsi «égarées» dans les 13 bureaux de vote que compte la circonscription.

Accusations mutuelles des candidats, le Kremlin soutient la Commission électorale

Une telle annulation constituerait une décision inédite depuis près de 20 ans. Largement devancé après le décompte de 95% des bulletins, le gouverneur sortant Andreï Tarassenko, candidat de Russie Unie, le parti présidentiel, est toutefois parvenu à devancer d'un point le communiste Andreï Ichtchenko dans les résultats quasi définitifs, ce qui entraîné des accusations de falsifications et des manifestations à Vladivostok.

Candidat malheureux, le communiste Andreï Ichtchenko a affirmé aux médias russes qu'il s'opposait à l'annulation du scrutin, qu'il estime avoir remporté. Il a toutefois assuré qu'il s'en remettrait à la décision de son parti concernant sa candidature à un nouveau scrutin.

Priorité à la propreté et le caractère juste des élections

Après avoir fait mine de vouloir se retirer, le gouverneur sortant Andreï Tarassenko, a assuré de son côté qu'il se présenterait, accusant lui aussi son rival d'avoir fraudé. Quelques jours avant le deuxième tour, il avait obtenu le soutien personnel de Vladimir Poutine, qui l'avait reçu en marge du forum économique de Vladivostok.

Le Kremlin a de son côté déclaré «soutenir» la Commission électorale. Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dimitri Peskov, a déclaré vouloir donner «priorité à la propreté» et au «caractère juste des élections».

A l'échelle du pays, les dernières élections locales et régionales ont été marquées par le recul du parti au pouvoir Russie Unie, le plus important lors de ces élections depuis 10 ans. L'annonce d'un prochain relèvement de l'âge de départ à la retraite au début de la Coupe du monde de football en juin dernier a donné naissance à un important mouvement de mécontentement

Le 29 août, Vladimir Poutine s'est cependant engagé à «adoucir» la réforme contestée. Entre autres annonces sociales, le président russe a notamment annoncé que l'âge de la retraite allait passer de 55 à 60 ans pour les femmes (au lieu du seuil de 63 ans initialement proposé) et de 60 à 65 ans pour les hommes. Le projet de loi avait été présenté en Conseil des ministres le 14 juin, puis transmis le 16 juin suivant à la Douma, la chambre basse du Parlement. Selon l'argumentation avancée par le Premier ministre, Dmitri Medvedev, le relèvement de l'âge de départ à la retraite se justifie par la croissance attendue du nombre de retraités et la réduction de celui des actifs. Le gouvernement estime que ce projet de loi permettrait d’indexer le montant des pensions de retraite au coût de la vie et de sauvegarder le système actuel de retraite par répartition.

Lire aussi : Russie : Vladimir Poutine va «adoucir» la réforme controversée des retraites





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