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Le site américain Breitbart, dirigé un temps par Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, a publié ce 14 septembre une vidéo interne à Google dans laquelle on voit plusieurs de ses dirigeants, ainsi que des employés, regretter amèrement l'élection du candidat républicain Donald Trump en 2016. 

Cette séquence qui a fuité sur Internet ne manquera pas d'apporter de l'eau au moulin du président américain et des parlementaires républicains, qui accusent Google, Facebook et Twitter de museler les voix conservatrices sur leur réseau et de favoriser les opinions progressistes. Le locataire de la Maison Blanche a également accusé Google de truquer ses résultats de recherche. Dans cette vidéo de plus d'une heure, on peut lire sur un écran géant au-dessus d'une estrade l'acronyme TGIF («Thank God it's Friday», terme qui désigne les réunions hebdomadaires entre direction et salariés chez Google) ainsi que «novembre 2016», mois qui a vu l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

Sergey Brin, cofondateur de Google et actuel président de sa maison mère Alphabet, confie alors au micro : «Je sais que ce n'est probablement pas le plus joyeux "TGIF" que nous ayons eu». «Beaucoup de gens ici sont pas mal contrariés et tristes à cause de l'élection», poursuit-il, le visage fermé avant d'expliquer : «Je trouve cette élection profondément blessante» et «contraire à beaucoup des valeurs» de Google. Il juge en outre, «en tant qu’immigré et réfugié», que l'accession au pouvoir de Donald Trump est «choquante».

Des dirigeants sonnés, parfois au bord des larmes

À plusieurs autres reprises, d'autres responsables mais aussi des salariés expriment leur profonde déception. La directrice financière Ruth Porat, au bord des larmes, révèle, sanglots dans la voix, le message annonçant la défaite de la candidate démocrate qu'elle a reçu de la part d'un membre du QG de campagne d'Hilary Clinton. C'est un «coup dans les tripes», estime-t-elle.

Quand vous habitez en Pennsylvanie ou à Birmingham, cela vous est égal qu’un type à New Delhi ait un nouvel emploi ou une meilleure assurance santé. Ce qui vous importe c’est ce qui arrive à vous et à votre famille

Regrettant aussi le résultat des urnes, Eileen Naughton, responsable des ressources humaines, assure que le groupe sera vigilant sur les questions d'immigration. Interrogé par un employé sur les moyens prévus par Google pour lutter contre la désinformation, le patron de Google, Sundai Pichai, répond que les investissements de la firme de Mountain View dans l'apprentissage des machines et l'intelligence artificielle sont une «grosse opportunité dans ce domaine».

Le directeur juridique de l'entreprise, Kent Walkker, tente de fournir une explication à ses troupes concernant ce résultat inattendu. «Quand vous habitez en Pennsylvanie ou à Birmingham [en Alabama, deux zones qui ont fortement voté pour Donald Trump], cela vous est égal qu’un type à New Delhi ait un nouvel emploi ou une meilleure assurance santé. Ce qui vous importe c’est ce qui arrive à vous et à votre famille», lance-t-il. 

Après la diffusion de la vidéo polémique, Google a régi par voix de communiqué. «Rien de ce qui a été dit lors de cette réunion, ni dans aucune autre, ne laisse penser que le moindre biais politique influence la façon dont nous concevons ou gérons nos produits», explique l'entreprise dans un courriel transmis à l'AFP, évoquant des «opinions personnelles». La semaine du 3 septembre, le PDG de Twitter a dû s'expliquer sur ce sujet devant des élus du Congrès tandis que le ministère de la Justice annonçait son intention de se pencher aussi sur ce thème.

Lire aussi : Censure d'Internet : ces exemples qui prouvent que la droite a autant à perdre que la gauche





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