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Le site d'information La-bas.org a publié le 12 juillet une vidéo violente tirée des caméras de surveillance du Tribunal de grande instance de Paris et datée du 9 juin 2018. A l'image, on voit un détenu qui, après être allé aux toilettes, refuse de réintégrer sa cellule à la demande du policier qui l'escorte. Le surtitrage de la vidéo fait savoir que le policier se nomme Jules F.

Un corps-à-corps s'engage et, après 45 secondes, le gardien de la paix parvient à immobiliser l'individu au sol et à le menotter. Le fonctionnaire de police signale l'incident par radio à ses collègues, avant de ramener le détenu jusque dans sa cellule en le traînant au sol.

Mais le détenu résiste. Le policier s'emporte et lui assène des coups de poing et des coups de pied alors que l'individu est au sol et toujours menotté. A ce moment, les collègues de Jules F. arrivent et tentent de le refréner. Ils y parviennent, mais apparemment à grand peine.

Selon les informations diffusées à l'écran par La-bas.org, le policier aurait ensuite fait circuler lui-même ces images de surveillance sur un groupe de discussion entre policiers pour se vanter du résultat de l'altercation auprès de ses collègues.

Après la publication de ces images, qui ont suscité un vif émoi sur internet, le policier a été mis en garde à vue le soir même. L'intérêt médiatique de l'affaire a atteint le plus haut degré de l'Etat en la personne de Gérard Collomb, qui a condamné un «comportement violent et inadmissible [...]  qui vient nuire à l'image de l'ensemble des forces de sécurité».

Un tout nouveau TGI, mais un manque de personnel

Interrogé par RT France, Nicolas Til, délégué syndical permanent UNSA Police pour le secteur du TGI de Paris a tenu à souligner l'inadéquation entre la tâche à accomplir par les policiers et les moyens qui leur sont alloués : «Il manque 50 fonctionnaires de police dans ce bâtiment.» Le syndicaliste pointe à ce titre l'exemple de l'extrait de vidéosurveillance qui malgré un visionnage en simultané n'a pas permis de déclencher l'alerte assez rapidement : «Les collègues à la surveillance sont seulement une demi-douzaine pour visionner 40 écrans !»

Nicolas Til se félicite cependant du «comportement exemplaire» de ses collègues qui ont sont parvenus à ramener Jules F. à la raison rapidement pour éviter que la situation ne dégénère encore plus : «Heureusement qu'ils l'ont retenu !»

Le syndicaliste alerte également sur les conditions de l'agression : «Même si c'est conforme aux règles en vigueur, on a là un policier stagiaire, avec une arme à la ceinture qui se retrouve seul en présence d'un détenu... La situation aurait pu être inverse et imaginez ce qui aurait pu se produire si le policier n'avait pas eu le dessus.»

Par ailleurs, Nicolas Til salue également le travail effectué en amont de la publication de la vidéo : une enquête aurait en effet été menée en interne au TGI dès l'altercation au mois de juin. Plus étonnant, cependant, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, n'a été saisie de l'affaire qu'après la diffusion de la vidéo en juillet.

Interrogés par RT France, des fonctionnaires du TGI expliquent qu'ils ont reconnu le policier stagiaire de la vidéo et nommé «Jules F.» par le site d'information La-bas.org.

Le gardien de la paix serait également délégué d'un autre syndicat, concurrent de l'UNSA Police. Ce syndicat est notamment connu pour être affilié à Force ouvrière et réputé proche de la gauche. Contacté par téléphone par RT France, ce syndicat n'était malheureusement pas disponible pour réagir.

Dès lors, on peut s'interroger : des pressions syndicales ont-elles été exercées pour que l'affaire soit étouffée malgré l'enquête interne ? Que s'est-il passé entre le 9 juin et le 12 juillet ? L'affaire étant à présent portée devant le parquet de Paris, les éventuelles poursuites qui en découleront viendront probablement éclairer ces zones d'ombre qui subsistent dans le dossier. Deux enquêtes ont été ouvertes : une première pour «violences par personne dépositaire de l’autorité publique», et une seconde pour «introduction frauduleuse dans un système automatisé de données» en raison de l’extraction et de la diffusion des images de vidéosurveillance.

Lire aussi :  Lyon : une dizaine de personnes tendent une embuscade à un policier et ses proches





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