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Des milliers de personnes ont manifesté le 15 juillet à Rabat pour dénoncer la condamnation des meneurs du mouvement de protestation «Hirak», qui avait agité la région du Rif (nord), en 2016 et 2017.

«Le peuple boycotte la justice», «liberté aux détenus» ou «non à la militarisation du Rif», ont notamment scandé les manifestants venus participer à cette «marche nationale» à l'appel du comité de soutien au Hirak.

Sous l’œil des forces de l'ordre, la foule a défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le parlement, en brandissant des portraits des meneurs de la protestation dans le Rif.

Certains ont affiché leur soutien à la cause amazighe, d'autres au Mouvement du 20-Février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011.

Le mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane (Justice et dignité), interdit mais toléré, était présent lors de la manifestation. Considéré comme le plus important mouvement islamiste du pays, le groupe est très actif dans les quartiers populaires et sur les réseaux sociaux.

Le ministère de l'Intérieur n'a donné aucune estimation chiffrée sur le rassemblement, qui s'est déroulé sans incident. «Le mouvement Al Adl Wal Ihsane n'a réussi à mobiliser qu'entre 6 000 et 8 000 personnes», ont cependant fait savoir les autorités locales à l'AFP.

Une manifestation avait déjà eu lieu le 8 juillet à Casablanca, la capitale économique du royaume.

Le 26 juin, la justice marocaine avait condamné 53 activistes formant le noyau dur du mouvement de protestation appelé Hirak («mouvance») à des peines comprises entre 1 et 20 ans de prison. Le leader du mouvement Nasser Zefzafi et trois de ses compagnons avaient écopé de 20 ans pour «atteinte à la sécurité de l'Etat».

Dans ce tweet, cet internaute hispanophone publie des photos et écrit : «Des centaines de personnes ont manifesté aujourd'hui dans #Rabat la capitale du #Maroc, pour demander la liberté des prisonniers rifains condamnés à des peines allant de 1 à 20 ans de prison. Les drapeaux amazigh et Republique rifaine étaient présents. #Hirak»

Le journaliste Hamid el Mahdaoui avait, lui, été condamné à trois ans d'emprisonnement pour «non dénonciation d'une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat», après sa couverture des événements. Tous les détenus ont décidé de faire appel du verdict, qui a suscité des réactions d'incompréhension et d'indignation dans le royaume.

Les autorités marocaines ont assuré que le procès était équitable et mis en exergue l'avancement des chantiers de développement dans la région. La contestation dans le Rif avait été déclenchée par la mort d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en octobre 2016 alors qu'il s'opposait à la saisie de sa marchandise. Au fil des mois, la protestation a pris une tournure plus sociale et politique, pour appeler à davantage de développement et à la fin de la «marginalisation» de la région.

Une autre internaute hispanophone écrit : «#Hirak: #Rabat Aujourd'hui, la capitale du #Maroc est sortie réclamer la liberté du #Rif et des prisonniers politiques rifains. Il y a des drapeaux du rif et de la République rifaine de 1921.»

Lire aussi : La contestation sociale perdure au Maroc après l'arrestation d'un leader de l'opposition





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