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Devant le Parlement européen, le 13 juin, le député belge Guy Verhofstadt a laissé éclater au grand jour sa forte inquiétude vis-à-vis de la vague nationaliste qui traverse actuellement de nombreux pays de l'Union européenne. Un mouvement de fond pour lequel il n'a trouvé qu'une explication et qu'un coupable : la Russie de Vladimir Poutine et l'influence néfaste qu'elle exercerait au sein de l'Europe.

Ainsi, selon Guy Verhofstadt, le souverainiste britannique Nigel Farage (UK Independance Party-UKIP), la française Marine Le Pen (Rassemblement national-RN), le Premier ministre hongrois Viktor Orban (Fidesz-Union civique hongroise) et le néerlandais Geert Wilders (Parti pour la liberté-PVV) ne représenteraient ni plus ni moins que «la cinquième colonne de l'Europe». Ces responsables n'agiraient en effet pas de leur propre chef pour détruire le rêve européen si cher au député belge, mais ils réaliseraient en fait cette basse besogne avec le soutien actif du Kremlin, dont ils prendraient «l'argent et les renseignements».

Une accusation réitérée et complétée sur Twitter par le coordinateur du Brexit auprès du Parlement eur, puisqu'il a inclus à sa liste, dans un message publié sur le réseau social, deux autres agents supposés du Kremlin : l'italien Matteo Salvini (La Ligue) et même le polonais Jaroslaw Kaczynski (Parti droit et justice-PiS), qui ne brille pourtant pas par ses prises de positions prorusses. Qu'importe, les voilà tous affublés du qualificatif de «pom-pom girls de Vladimir Poutine», avec en prime une accusation contre Aaron Banks, l'ami de Nigel Farage, qui se voit soupçonné de «collusion avec la Russie» pour «mener à bien le Brexit».

Aaron Banks, riche homme d'affaires britannique, est le co-fondateur du mouvement Leave.Eu, qui a fait campagne pour le Brexit. La presse d'outre-Manche le soupçonne de collusion avec la Russie en raison de plusieurs rencontres avec des responsables russes à l'approche du référendum. Mais, à l'instar de la supposée collusion de Donald Trump avec la Russie, aucun élément tangible ne vient à l'heure actuelle accréditer cette thèse.

«C'est un mensonge sans fondement. Je n'ai jamais reçu de soutien financier ou politique russe. Je vous suggère de vous retirer», a sèchement répliqué Nigel Farage sur Twitter. Ray Finch, député UKIP, a de son côté estimé dans les colonnes de The Independent que Guy Verhofstadt était «incapable ou qu'il ne voulait pas» accepter que les Britanniques aient choisi de quitter l'UE. «C'est un théoricien du complot qui mérite notre pitié. C'est amusant qu'il n'ait pas mentionné son grand ami George Soros qui a publiquement donné des milliards à des campagnes politiques», a-t-il fait remarquer.

S'il demeure convaincu de subir une offensive de l'intérieur fomentée par la Russie, Guy Verhofstadt voit l'avenir de l'UE de manière d'autant plus sombre que le bloc fait face à des menaces au-delà de ses frontières. Il existe d'après lui un «cercle du mal autour du continent», qui comprend bien entendu le président russe Vladimir Poutine, mais aussi son homologue turc Recep Erdogan. Il ajoute à cette liste le président des Etats-Unis, Donald Trump, «dans ses mauvais jours». «Et c'est tous les jours en ce moment», ajoute-t-il.

Lire aussi : Le négociateur en chef du Brexit est très inquiet : «l'Union européenne risque de disparaître»





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