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Est-ce le spectre de nouvelles élections législatives et d'une nouvelle progression du parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD) qui explique qu'Angela Merkel soit prête à abandonner des ministères régaliens ? Pour arriver à un accord de coalition, plus de quatre mois après le scrutin décevant de fin septembre 2017, le parti conservateur de la chancelière allemande, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), semble se résoudre à passer sous les fourches caudines du Parti social-démocrate (SPD).

A la suite d'un accord obtenu à l'arrachée ce 7 février, le parti historique du centre-gauche allemand devrait en effet rafler plusieurs postes ministériels majeurs, dont le ministère des Finances. D'après l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le SPD obtiendrait également le ministère des Affaires étrangères, celui de la Justice et celui de la Famille.

Même s'il est arrivé second, derrière la CDU, aux élections législatives de septembre, le SPD pourrait bien exercer une emprise importante dans le prochain gouvernement de coalition. Ce carton plein reflète le rapport de force très défavorable pour Angela Merkel, condamnée à constituer une coalition, et qui se retrouve en position de demandeuse. «Chacun d'entre nous devra encore faire des compromis douloureux. Et j'y suis prête moi aussi», avait-elle prévenu le 6 février après un marathon de négociations nocturnes.

Menace de fronde des militants du SPD, Martin Schulz démissionne

De fait, le SPD semble rentrer à reculons dans cette énième édition de ce que les Allemands appellent la GroKo (grande coalition), qui a associé à plusieurs reprises les deux partis historiques allemands.

Pourtant, en septembre 2017, le SPD avait fait savoir qu'il refuserait de s'associer à la CDU, préférant une cure de jouvence dans l'opposition. Mais si les concessions majeures d'Angela Merkel ont fait changer d'avis la direction du SPD, les militants restent eux très divisés. «Nous ne serons pas la roue de secours d’une chancelière qui a échoué», avait ainsi lancé Andrea Nahles, la présidente du groupe SPD au Bundestag, lors d'une conférence devant les jeunes socialistes (Jusos, les jeunes du SPD) le 24 novembre 2017.

Alors que les deux partis sont en profond désaccord, notamment sur la gestion de la crise migratoire (depuis le durcissement d'Angela Merkel sur le sujet), le dirigeant du SPD Martin Schulz, ex-président du Parlement européen, se devait donc d'arracher des concessions visibles sous peine de voir la base du parti rejeter au final le compromis.

La perspective d'une alliance avec la CDU d'Angela Merkel a déjà provoqué, ces dernières semaines, une fronde dans les rangs du SPD. Alors que Martin Schulz a promis pour début mars 2018 un vote du parti sur l'accord de coalition, le président des Jusos a appelé les sympathisants hostiles à la coalition à adhérer au SPD afin d'influencer le scrutin interne. D'après le média allemand N-TV, le SPD a ainsi gagné quelque 24 339 nouveaux adhérents depuis le début de l'année, sur 463 732, de quoi possiblement faire basculer le vote.

Signe des lignes de fracture qui traversent le SPD, Martin Schulz, pressenti pour le poste de ministre des Affaires étrangères – si la coalition voit le jour – a annoncé ce 7 février son intention de démissionner de la présidence du parti. Devant la presse, il a déclaré qu'il ne serait pas en mesure d'assurer «le processus de renouvellement du parti». Un congrès extraordinaire du SPD devrait entériner son remplacement par Andrea Nahles, qui s'était montrée si critique quant à une alliance avec la CDU.

Angela Merkel, qui a déjà échoué à constituer une coalition avec le libéraux (FDP) et les Verts, n'est pas encore sortie d'affaire...

Lire aussi : L'alliance entre Merkel et les socio-démocrates : un tremplin rêvé pour l'AfD ?





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