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C'est un dossier sur lequel l'échec de la présidence Hollande avait été retentissant auquel s'attaque le gouvernement : le Premier ministre Edouard Philippe doit dévoiler ce 23 février son «plan national de prévention de la radicalisation». Promis en octobre dernier par Emmanuel Macron, il comportera une soixantaine de mesures, selon Matignon.

L'exécutif compte ainsi développer un large volet de prévention, conscient que la «déradicalisation» ou, vocable plus prudent, le «désengagement», s'avèrent très difficiles. Les difficultés des autorités françaises à trouver une parade efficace avaient été symbolisées par le fiasco du premier centre de «déradicalisation», à Pontourny en Indre-et-Loire, qui n'avait accueilli personne car basé sur le volontariat.

Sur un volet éducatif, outre des mesures de soutien à la laïcité à l'école et d'éducation aux médias (anticomplotisme...), l'exécutif devrait confirmer son soutien à une proposition venue du Sénat de durcir les conditions d'ouverture d'établissements scolaires hors contrat, afin de combattre l'émergence de structures islamistes. Un volet du plan doit également favoriser une meilleure détection des cas de radicalisation, chez les élèves, parmi les fonctionnaires ou encore dans le sport, selon des sources proches de l'exécutif.

En appui de la campagne «Stop Jihadisme» lancée en 2016, l'exécutif réfléchit aussi à des dispositifs de contre-discours plus ciblés, ou encore à mieux coordonner les alertes sur la radicalisation dans les structures psychiatriques.

Les mesures pour les prisons très attendues

Un autre volet particulièrement attendu concerne les prisons, suite au vaste mouvement de protestation des surveillants déclenché après l'agression de trois d'entre eux par un détenu radicalisé à Vendin-le-Vieil début janvier.

Les mesures annoncées dans ce domaine auront pour objectif d'éviter un phénomène de «contagion» en renforçant «l'étanchéité» entre les détenus radicalisés et les autres, selon des sources gouvernementale. La ministre de la Justice Nicole Belloubet se rend le 23 février avant la présentation du projet dans la prison de Lille-Annoeullin, où se trouve un quartier pionnier de prise en charge de la radicalisation. Ce dispositif, aujourd'hui expérimental, est une piste envisagée pour éviter que les cadres prosélytes des réseaux djihadistes n'entrent en contact avec les détenus de droit commun.

Le Premier ministre devrait en outre lancer le chantier de la professionnalisation des personnels amenés à prendre en charge des «lionceaux du Califat», ces mineurs de retour en France après avoir été dans des zones de guerre djihadistes. Selon les chiffres officiels, 68 mineurs, dont la majeure partie ont moins de 13 ans, sont revenus en France, et quelque 500 seraient encore au Levant.

Lire aussi : «Hallucinant» : les riverains commentent le fiasco du centre de déradicalisation de Pontourny





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