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A Fos-sur-Mer, l'activité industrielle à plein régime a un prix : les habitants sont frappés par les maladies chroniques. Regroupés au sein de l'association de défense et de protection du littoral du golfe de Fos (ADPLGF), ils vont porter plainte contre X pour «mise en danger de la vie d'autrui» : une étude qu'ils ont présentée a montré que les aliments produits localement contiennent des traces de polluants bien supérieures aux seuils légaux.

Fos-Sur-Mer est une ville située au bord d’un complexe industrialo-portuaire près de Marseille. C'est l'une des plus grandes zones portuaires d'Europe, qui fait vivre des milliers de travailleurs. Dans cette agglomération qui compte 100 000 personnes, les habitants vivent au voisinage de 200 sites industriels dont 17 sont classés Seveso. En d'autres termes, ils représentent un risque majeur pour l'environnement et la santé en cas d’accident. Les études successives ont démontré que ces industries polluaient gravement la zone, sans que les pouvoirs publics ne prennent la mesure du problème.

Une étude réalisée entre 2015 et 2017 par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur la population des villes de Fos-Sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône, montre que les habitants sont moins bien portants qu’ailleurs en France. On apprend que 63% des habitants souffrent d’une maladie chronique contre 36% dans le reste du pays, que 14,5% des femmes ont souffert d'un cancer contre une moyenne nationale de 5,4%.

L'ADPLGF a décidé de porter plainte contre X. En cause, une nouvelle étude qu'elle a dévoilée au public le 12 février. Elle porte sur les aliments produits dans les 60 kilomètres alentour. Elle a relevé dans les aliments des concentrations anormalement élevées de substances polluantes, telles que des dioxines, PCB, métaux lourds et hydrocarbures. Par exemple, 25% des échantillons de viande bovine prélevés dépassaient le seuil réglementaire de toxicité contre 0,3% dans le reste de la France. 

Pour Daniel Moutet, le président de l’ADPLGF, et René Raimondi le maire socialiste de Fos, l'Etat néglige le problème. Tous deux demandent que l'on abaisse les seuils de pollution. «Les populations sont en attente, faut-il qu'on continue à vivre à Fos ou pas ?», lance même le maire.

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