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L'unité de l'OTAN va être mise à l'épreuve comme elle l'a rarement été ses dernières années lors de la réunion entre les ministres de la Défense qui se tient les 14 et 15 février à Bruxelles.

D'une part, le chef du Pentagone James Mattis va réitérer la demande américaine aux pays européens d'augmenter leurs budgets militaires au sein de l'Alliance, pour atteindre la barre des 2% de leur PIB d'ici 2024. «Il est clair que l'OTAN a inversé la tendance à la baisse, et nous sommes maintenant dans la deuxième année, durant laquelle les nations dépensent plus pour la défense», a d'abord noté James Mattis dans des propos rapportés par The Hill, avant de passer à l'offensive. «Cela ne veut pas dire que tout le monde est là où ils doit être ou a des plans pour l'avenir, et nous en discuterons. Nous sommes tous des nations souveraines, et ce sont des décisions souveraines», a-t-il déclaré, prenant le soin de rappeler que tout le monde devait «porter sa part».

Seules huit nations remplissent à l'heure actuelle ou rempliront cette année le fameux critère des 2% : les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Grèce, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie et la Roumanie. D'autres pays, comme la France, qui a prévu d'augmenter ses dépenses de plus d'un tiers entre 2017 et 2025, ou la Turquie, devraient l'atteindre rapidement. Au total, 15 des 29 pays qui composent l'Alliance ont une stratégie pour atteindre cet objectif, décidé en 2014 en réponse au rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.

L'Allemagne, en revanche, qui ne dépense qu'un peu plus d'1% de son PIB est particulièrement dans le viseur de Washington. «En Allemagne, la mise en place du nouveau gouvernement a retardé certaines de ces décisions politiques, mais j'ai des relations de travail étroites et collaboratives avec mon homologue, et elle m'assure que l'Allemagne va faire plus», a ainsi déclaré le chef du Pentagone pour faire monter la pression sur Berlin.

«Cela n'aurait aucun sens pour l'UE et l'OTAN d'entrer en concurrence»

Mais une autre perspective inquiète particulièrement Washington : portée par Berlin, l'idée d'une Europe de la Défense est en train de prendre corps au sein de l'Union. «Nous ne voulons pas que l'UE enlève des moyens à l'OTAN», a ainsi fait valoir Katie Wheelbarger, chargée de la sécurité internationale au ministère américain de la Défense.

Une préoccupation financière à laquelle s'est fait écho le secrétaire général de l'Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg le 13 février, qui a en outre demandé à ce que le bloc ne ferme pas ses marchés de Défense aux Américains et aux autres pays non membres de l'UE.

Mais le problème, pour Washington autant que pour l'OTAN, est évidemment géopolitique. Jens Stoltenberg s'est ainsi fait un devoir de rappeler aux européens les limites de leur initiative de défense, demandant à ce que l'UE «ne se substitue pas à ce que fait l'OTAN». «Cela n'aurait aucun sens pour l'UE et l'OTAN d'entrer en concurrence», a-t-il encore insisté, répondant aux inquiétudes exprimées par la délégation américaine.

Reconnaissant des «divergences de vues» entre Américains et Européens, Jens Stoltenberg a cependant récusé l'impression d'un manque de confiance eux. La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini aura pour tâche de les apaiser.

Lire aussi : Une «défense européenne» sous leadership allemand ?





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