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La reconnaissance d'un l'Etat Palestinien était au programme des questions de la séance publique de l'Assemblée nationale le 22 février. Interpellé à ce sujet par le député communiste Jean-Paul Lecoq, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, a assuré que la France «prépar[ait] concrètement les conditions d’un futur Etat palestinien»... sans préciser de date. 

Jean-Paul Lecoq a estimé que la «reconnaissance de l'Etat palestinien par Paris donnerait du poids à [la] diplomatie |française] dans la résolution du conflit». L'élu communiste a rappelé à ce propos que l'Assemblée avait voté en décembre 2014 la résolution proposée par le Parti socialiste et les écologistes qui invitait le gouvernement français à reconnaître l'Etat de Palestine et que le président François Hollande n'avait pas accepté de suivre. Enjoignant l'actuel président de la République à rejoindre la centaine de pays qui ont déjà franchi ce cap, afin de réaliser «un geste diplomatique d’envergure», le député a demandé au chef de la diplomatie comment la France mettrait en œuvre cette résolution et quel était «le calendrier».

Je le ferai au moment où je le jugerai opportun

Jean-Yves le Drian, toutefois, ne s'est pas prononcé sur une date. Il a rappelé que le président Emmanuel Macron, lors de la visite de Mahmoud Abbas à Paris en décembre dernier, avait «indiqué que reconnaître la Palestine aujourd’hui serait une réaction unilatérale à une décision unilatérale qui a créé du trouble dans la région». Il faisait référence à la reconnaissance par Donald Trump le 6 décembre 2017 de Jérusalem comme capitale d'Israël. «Il a rajouté : "je le ferai au moment où je le jugerai opportun", c’est notre ligne de conduite sur ce sujet», a déclaré le ministre en faisant référence à Emmanuel Macron. 

Pour autant, le ministre a tenu à assurer que la France, partisane de la «création de deux Etats vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité», œuvrait en ce sens : «Nous appuyons par notre diplomatie la reprise des négociations en renforçant par notre coopération les capacités palestiniennes et en demandant par ailleurs [...] le gel des colonisations». Selon lui, ceci prépare la reconnaissance de l'Etat palestinien, qui se fera «au moment où le président de la République et les conditions internationales le permettront de la manière la plus efficace».

Le ministre a aussi noté que cette question prenait «une actualité nouvelle avec la demande de Mahmoud Abbas». En effet, le président de l’Autorité palestinienne a plaidé le 20 février devant le Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de la tenue d'une conférence internationale pour régler la question palestinienne et relancer un cycle de négociations.

La reconnaissance française de l'Etat palestinien, une arlésienne

Engagement de campagne de François Hollande en 2012, la reconnaissance de l'Etat palestinien est restée, à ce jour, une arlésienne. En février 2017, alors que la fin du mandat présidentiel se profilait, 154 députés et sénateurs français de toutes obédiences politiques avaient adressé un courrier au président pour que la Palestine puisse «se doter d'un État», sans que cela soit suivi d'effet.

L’Etat de Palestine a obtenu le statut d’Etat non-membre observateur de l’Organisation des Nations Unies le 29 novembre 2012 mais la majorité des pays-membres de l'Union européenne (UE) ne l'ont pas encore officiellement reconnu. 

Alors que Mahmoud Abbas a appelé depuis Bruxelles, ce 22 janvier, les Etats membres de l'Union européenne à reconnaître «rapidement» la Palestine comme un Etat indépendant, jugeant qu'il n'y avait pas de contradiction avec une reprise des négociations de paix avec Israël, le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini l'a, pourtant, assuré du soutien de l'UE.

Lire aussi : Gennevilliers, ville de banlieue parisienne, va reconnaître la Palestine





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