Plusieurs sources diplomatiques ont annoncé le 7 février que le président français serait reçu par son homologue américain dans le cadre d’une visite d’Etat aux Etats-Unis. Il devrait se rendre à Washington les 23 et 24 avril avec un possible passage par la Nouvelle-Orléans, qui fête son tricentenaire – une occasion pour Emmanuel Macron de parler de francophonie.
Le président américain Donald Trump aurait décidé de faire l'honneur à Emmanuel Macron de la première visite d’Etat de sa présidence, notamment grâce à l'insistance de son épouse Melania. Une visite d'Etat, la plus haute forme de réception d'un chef d'Etat étranger, implique de nombreux honneurs, dont une cérémonie à la Maison Blanche.
Des relations amicales malgré de profondes divergences
Emmanuel Macron et Donald Trump, qui ont pour point commun d'être arrivés au pouvoir comme outsiders dans les paysage politique, entretiennent des relations amicales malgré des divergences sur de nombreux points, en particulier sur le climat, depuis le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris en juin dernier. Le président français lui avait déroulé le tapis rouge à Paris en juillet, le conviant à assister au défilé militaire sur les Champs-Elysées après un dîner avec son épouse la veille à la Tour Eiffel. Enthousiasmé par ce spectacle, le président américain avait souhaité organiser un défilé similaire à Washington, un projet qu'il a confirmé le 7 février.
La visite du couple Trump à Paris s'était déroulée alors qu'outre-Manche, les Britanniques signaient en masse une pétition contre son invitation à effectuer une visite d'Etat à Londres, réclamant qu'elle soit rétrogradée en simple visite. Cette pétition avait recueilli près de 1,9 million de signatures et, le 12 janvier, Donald Trump avait annulé son voyage en Grande-Bretagne, prétextant un désaccord sur l'emplacement de la nouvelle ambassade qu'il devait inaugurer. Fin janvier, Emmanuel Macron a réaffirmé lors d'une interview à la RTS son «amitié» pour le président américain et l'importance stratégique de cette alliance. «Cette relation personnelle est pour moi très forte, j'y suis très attaché. Et les Etats-Unis sont notre partenaire» sur la lutte contre le terrorisme, l'avenir de la Syrie ou encore la paix au Proche-Orient. «Si nous nous fâchons avec eux, nous ne pouvons plus agir», avait-il souligné.
«J'ai des désaccords avec lui sur la méthode, mais sur la finalité on est d'accord», avait poursuivi le président français. A la question «Donald Trump est-il dangereux ?», il avait répondu : «Je pense qu'il est parfois imprévisible, ça peut insécuriser des gens, mais je ne l'ai jamais pris en flagrant délit d'incohérence sur l'objectif recherché.»
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