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Trois jours avant l'arrivée d'Emmanuel Macron sur l'Ile de Beauté, les nationalistes corses comptent faire entendre leur voix. Leur volonté : que le président de la République puisse ouvrir le dialogue avec eux, sur certains dossiers sensibles. Ainsi, le 3 février à l'appel notamment des deux hommes forts de la collectivité territoriale – le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni et le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni – et de plusieurs syndicats et mouvements politiques, des milliers de personnes se sont réunies à Ajaccio.

Ils étaient entre 22 000 et 25 000 manifestants à Ajaccio selon les organisateurs, entre 5 600 et 6 000 selon la préfecture.

Si, selon les témoignages sur place, le cortège était assez calme dans l'ensemble, certains jeunes en tête de cortège ont scandé : «Etat français assassin !» ou «Vive la lutte d'indépendance».

Je crois qu’il va y avoir une mobilisation dans la durée, les Corses devront être mobilisés pour nous soutenir, pas seulement avec leurs suffrages

D'après l'AFP, sur la voiture de tête de cortège, qui diffusait des chants traditionnels, on pouvait lire l’inscription «Amnistia», et une autre bannière avec le mot «Liberta» était tendue en milieu de cortège : autant de références à l'une des principales demandes des nationalistes, l'amnistie des «prisonniers politiques».

«Je pense qu’on a réussi notre pari», s'est d'ailleurs félicité auprès de l'AFP l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni. «Nous sommes satisfaits que le peuple corse ait répondu a notre appel. Je crois qu’il va y avoir une mobilisation dans la durée, les Corses devront être mobilisés pour nous soutenir, pas seulement avec leurs suffrages», a-t-il ajouté.

Une réponse aux «fins de non-recevoir sur la quasi-totalité des dossiers» corses

Pour l'AFP, Gilles Simeoni a rappelé que ce rassemblement était une réponse aux «fins de non-recevoir sur la quasi-totalité des dossiers», comme la co-officialité de la langue corse, le rapprochement et l'amnistie des «prisonniers politiques», le statut de résident ou l'inscription de la Corse dans la constitution. Des dossiers que le président du conseil exécutif de Corse a présentés la semaine dernière à Paris, avec son allié Jean-Guy Talamoni, au Premier ministre Edouard Philippe et au président du Sénat Gérard Larcher.

Après la victoire de la liste nationaliste Pè a Corsica lors des élections territoriales de décembre 2017, le mouvement Corsica Libera, présent au rassemblement, demande ainsi à ce que «le fait démocratique soit respecté».

Des revendications également soutenues par le Syndicat des travailleurs corses (STC) qui proteste contre «le déni de démocratie».

À l'Élysée, où l'agenda de la visite en Corse du président, prévue le 6 février, n'est officiellement toujours pas complètement calé, en dehors de sa présence à la cérémonie de commémoration du 20e anniversaire de l'assassinat du préfet Erignac, l'heure est à l'attente et à l'observation. 

Une résolution reprenant les principales revendications des nationalistes, votée dans la nuit du 2 au 3 février par la majorité nationaliste de l'assemblée de Corse, mais aussi par les élus de la majorité présidentielle de celle-ci, devrait lui être remise.

 

Lire aussi : Polémique en Corse : des trains 50% moins chers le jour d'une manifestation nationaliste ?





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