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Les deux grands syndicats agricoles, la FNSEA (majoritaire) et les Jeunes agriculteurs avaient appelé à une mobilisation générale le 21 février : ils ont été écoutés. Blocages d'autoroutes, opérations escargot, entassements de mottes de paille, de fumier ou d'objets devant des supermarchés, incendies de pneus, simulacres d’enterrement ou encore défilés de tracteurs : les actions se sont succédé dans toute la France. 

Le moment est choisi : Emmanuel Macron s'apprête à accueillir 1 000 jeunes agriculteurs le 22 février à l'Elysée, à la veille de l'ouverture du 55e Salon de l'agriculture à Paris. C'est le point d'orgue de protestations et manifestations du monde agricole qui se déroulent en France depuis plusieurs semaines.

C'est l'occasion pour les agriculteurs d'exposer une de leurs revendications phares, les prix d'achat au rabais pratiqués par les supermarchés qui les laissent exsangues. Dans la Vienne ou en Alsace, des actions de blocage ont eu lieu et des barrages dressés devant les grandes surfaces.

Le Mercosur dans le viseur des agriculteurs

Autre motif de colère pour les exploitants : le projet d'accord commercial européen de libre-échange avec les pays du Mercosur : le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Si la France l'accepte, entre 50 000 et 70 000 de tonnes de viande bovine, 80 000 tonnes de volailles et de grands volumes de sucre pourraient inonder le marché européen, et venir concurrencer des filières déjà très développées en France. La Vendée, le Puy-de-Dôme, l'Aquitaine, Nantes ou Dijon comptent parmi les lieux où des agriculteurs se sont mobilisés contre cet accord.

 

Cédric Mandin, secrétaire général de la Fédération nationale bovine a répondu aux questions de RT France sur l'accord du Mercosur qui fâche tant les agriculteurs. Il redoute des «pertes directes» pour leurs exploitations qui connaissent déjà «une difficulté de rentabilité». Il déplore «l'incohérence de la position du gouvernement à l'heure actuelle alors qu'on sort des Etats généraux de l'alimentation où on a émis la volonté de continuer à travailler dans le bon sens avec les consommateurs». Cédric Mandin fustige en outre le fait que ces accords internationaux vont autoriser la vente de viande produite avec des «antibiotiques, des farines animales, plein de produits totalement interdits en France et en Europe». «On va faire venir ça sous prétexte que c'est pas cher. Et nous on le refuse», a-t-il tonné.

Lire aussi : Agriculteurs reçus par Macron : «Coup de com'» ou manière de «passer la pommade», redoutent certains





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