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L’Ukraine pourrait se retirer des accords de Minsk II. C’est ce qu’a déclaré Pavel Klimkine, ministre ukrainien des Affaires étrangères en voyage à Bruxelles le 13 mai, cité par le site Evropeïskaïa Pravda, si l’Allemagne, la France et d’autres nations obtenaient une levée des sanctions prises contre la Russie par le Conseil de l’Europe. «Si vous décidez [de lever les sanctions contre la Russie], je me retirerais [des accords] le jour même et je dirais que les accords de Minsk n’existent plus, qu’ils ont été anéantis par la Russie, mais également par vous», a-t-il précisé.

Depuis janvier 2015 et la crise en Crimée, les 18 députés russes de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), qui siège à Strasbourg, se sont vus privés de leur droit de vote au sein de l’institution, en guise de sanction contre Moscou. Depuis, la Russie boycotte l'organisation. En juin 2017, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait annoncé que la Russie «ne contribuerait pas au budget du Conseil de l'Europe avant la restauration totale des droits de la délégation russe». Une manne financière estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Les accords de paix, dits de Minsk II, ont été signés en février 2015 après des négociations entre les représentants de Kiev et des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, sous l'égide de la Russie, de l’Allemagne, de la France, avec le concours de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Ce traité prévoit un cessez-le-feu dans la zone du conflit, le retrait des armes lourdes par les troupes ukrainiennes et rebelles, l’élargissement de l’autonomie des régions de Donetsk et de Lougansk, ainsi qu'une réforme constitutionnelle de l’Ukraine qui permettra de remplir cette dernière condition, de même que l’échange des prisonniers et l’octroi d'une amnistie à tous les participants au conflit. L’hypothèse d'un retrait ukrainien de ces accords menacent de compromettre ces efforts de paix et d'aggraver la crise.

Paris rappelle Kiev à l'ordre

Le ministre ukrainien a également tenu à rappeler, bien qu’aucun lien direct entre ces accords et les sanctions prises par le Conseil de l’Europe contre la Russie ne soient démontrés : «Si, maintenant, après que la Russie ait commencé à délivrer des passeports [aux habitants des territoires occupés du Donbass], vous faites un pas en direction de la Russie, toute la logique de tout ce que nous avons fait jusqu’à présent sera complètement détruite.»

De son côté, le Quai d’Orsay fait valoir, sur son site internet, que «le Président de la République a rappelé l’importance qu’une solution soit trouvée qui permette le maintien de la Russie au sein du Conseil de l’Europe avec tous les droits et obligations qui y sont attachés». D’après le ministère des Affaires étrangères : «Les engagements pris par les parties pour la mise en œuvre des accords de Minsk doivent être respectés. Ils ne sauraient être liés à la situation au Conseil de l’Europe.»

En janvier dernier, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, exhortait la Russie et les Européens à s'entendre, assurant que Berlin contribuerait à résoudre la crise. «La Russie fait partie de l'Europe et donc appartient au Conseil de l'Europe», avait-il plaidé, se disant préoccupé que la Russie «continue de prendre ses distances». 

Lire aussi : Crise entre la Russie et le Conseil de l'Europe : les risques d'une rupture définitive





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