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Ils se décrivent parfois comme «souverainistes», «républicains», «gaullistes», «nationaux» ou «eurosceptiques». Ils ont pour dénominateur commun de critiquer l'Union européenne et, selon la maître de conférence en sciences politiques Emmanuelle Reungoat, de «considérer que le niveau de gouvernement pertinent est le niveau national». Voulant de fait «redonner à l’Etat-nation son pouvoir de prise de décision», ces eurocritiques sont pourtant divisés en une multitudes d'organisations (clubs, associations, courants de pensée ou partis).

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Certains ne veulent pas entendre parler de Frexit (sortie de la France de l'Union européenne), d'autres veulent réorienter l'Europe et refonder l'euro, d'aucuns considèrent le capitalisme comme une doctrine à abattre, quelques-uns prônent une vision nationaliste et identitaire, etc.

Toutefois, les idéologies des différents eurocritiques n'expliquent pas toutes les divisions. Les querelles d'ego et de chapelles gangrènent également la constellation. En outre, le système politique français rend souvent dépendant les chefs de file – qui veulent faire carrière – des grands partis, souvent au détriment de leur cause.

Les origines politiques des eurosceptiques sont aussi influencées par leur sociologie. La gauche, par exemple, semble avoir du mal à assumer un discours patriotique, la peur sans doute de faire fuir un pan de son électorat. La France insoumise (LFI) a fait sauter ce verrou idéologique avec une campagne présidentielle en 2017 orientée vers le rassemblement de la nation, au-delà du clivage traditionnel gauche/droite. Toutefois, depuis 2018, LFI paraît changer de stratégie, à l'image de Podemos en Espagne, en plébiscitant l'union de la gauche et acceptant la ligne communautariste.

A droite, Nicolas Dupont-Aignan souhaite lui aussi incarner le rassembleur de tous les patriotes. Malgré tout, il confesse qu'il «faut déjà rassembler les patriotes de droite». La création du mouvement Les Amoureux de la France se présente comme la structure devant permettre cette union des droites. Aussi, Nicolas Dupont-Aignan ne cache pas que la question identitaire n'est pas un casus belli pour empêcher la formation d'une coalition souverainiste. Une position qui peut clairement repousser les républicains de l'autre rive.

D'autre part, même lorsque deux mouvements semblent avoir le même corpus idéologique et toutes les raisons de s'accorder, leurs forces s'éparpillent. La compétition entre l'UPR et Les Patriotes illustre cette bataille, presque interne. Les deux formations guidées par deux leaders, François Asselineau et Florian Philippot, défendent corps et âme le Frexit mais chacun accuse l'autre de faire cavalier seul ou de nuire à la cause du Frexit. Alors que l'idée ne fait pas, pour l'heure, l'objet d'un soutien massif des citoyens, le Frexit souffre ainsi, à travers la querelle de ses chantres, d'une mauvaise publicité.

Bastien Gouly

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