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Le président du Parlement européen, l'italien Antonio Tajani (PPE, droite), a provoqué une polémique en Italie et à Bruxelles en évoquant à la radio les aspects «positifs» du bilan de Benito Mussolini. «On peut ne pas partager sa méthode [...] Mais il faut être honnête, Mussolini a fait des routes, des ponts, des bâtiments, des installations sportives, il a réaménagé tant de parties de notre Italie», avait en effet déclaré Antonio Tajani le 13 mars sur une radio italienne.

Honte à ceux qui instrumentalisent mes propos sur le fascisme !

«D'une manière générale, je ne considère pas son action au gouvernement comme positive mais il y a des choses qui ont été faites», a insisté ce proche de Silvio Berlusconi, tout en évoquant des «erreurs [...] très graves, inacceptables» comme l'élimination des opposants ou les lois raciales. Face aux réactions outrées de parlementaires européens, Antonio Tajani a précisé dans la soirée sur Twitter : «Honte à ceux qui instrumentalisent mes propos sur le fascisme ! Je suis depuis toujours un antifasciste convaincu, je ne permettrai à personne d'insinuer le contraire. La dictature fasciste, ses lois raciales, les morts qu'elle a provoqués sont la page la plus sombre de l'histoire italienne et européenne.»

Plusieurs élus de gauche au parlement avait rappelé la vieille alliance de Forza Italia, le parti d'Antonio Tajani, avec la Lega et Fratelli d'Italia, deux partis de droite radicale.

De nombreux appels à la démission

«De telles déclarations sont indignes du président du premier Parlement transnational de l'histoire de l'humanité, précisément mis sur les rails pour que plus jamais en Europe nous ne revivions les régimes fascistes», a par exemple déclaré l'eurodéputé belge Philippe Lamberts, co-président du groupe des Verts.

«Je demande au président du Parlement européen de retirer ses déclarations, sinon il doit se retirer lui-même», a-t-il poursuivi, sous les applaudissements nourris de nombreux députés, surtout à gauche de l'hémicycle. La présidente du groupe des députés de la GUE (gauche radicale), l'Allemande Gabriele Zimmer, a aussi demandé «le retrait du président», jugeant ses propos «intolérables».

Chef du groupe des libéraux ALDE au Parlement européen, le Belge Guy Verhofstadt a quant à lui appelé Antonio Tajani à «présenter des excuses». «Il faut que le président du Parlement respecte le fait qu'il ne doit pas entamer tout de suite sa campagne [électorale] italienne, c'est cela le problème», a-t-il souligné.

L'Espagnol Esteban Gonzalez Pons, du groupe PPE, dont fait partie Antonio Tajani, a en revanche défendu l'Italien, assurant qu'il était un «démocrate» et qu'il partageait avec son groupe parlementaire «la condamnation du fascisme». «Nous pouvons tous commettre une erreur dans les médias», a-t-il encore estimé.

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