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Vinci rétropédale. La société autoroutière avait suscité de vives réactions en souhaitant poursuivre les automobilistes ayant profité des péages gratuits lors des manifestations des Gilets jaunes. Face à la vague d'indignation, y compris venant de politiques de l'opposition et de la majorité, Vinci a renoncé ce 18 décembre à mettre à exécution ses menaces.

«Cette procédure sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise, a suscité depuis hier un grand nombre de réactions négatives», a reconnu Vinci dans un communiqué. «Vinci Autoroutes a décidé de renoncer à son application», ajoute l'entreprise privée.

Une demande de recouvrement jugée «incongrue» par Griveaux

Le géant français du BTP, pour qui les concessions d'autoroutes comprennent une part importante des revenus, avait annoncé le 17 décembre que les automobilistes devraient régulariser leur situation s'ils n'avaient pas pu payer un péage à cause de blocages des Gilets jaunes.

Cette annonce de Vinci avait provoqué plusieurs réactions négatives chez des membres du gouvernement, au moment où celui-ci cherche à apaiser plusieurs semaines de mobilisations aux revendications multiples mais tournant largement autour du pouvoir d'achat.

Sur France Info, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, avait jugé «très incongru» le choix de Vinci, tandis qu'Elisabeth Borne, ministre des Transports, avait estimé que cette demande n'était pas «fondée au plan juridique». Selon la ministre, qui avait dit au Sénat avoir demandé aux concessionnaires «de ne pas mettre en œuvre de tels recouvrements», Vinci n'est pas en mesure d'utiliser, comme il l'annonçait, les images de vidéoprotection dans un tel objectif.

La demande de Vinci avait également suscité de fortes critiques dans l'opposition de gauche – le député socialiste Luc Carvounas évoquant par exemple un «scandale» – comme de droite – le parlementaire Les Républicains Julien Aubert estimant que cela «donn[ait] envie de nationaliser les autoroutes».

Chez les deux autres grands exploitants d'autoroutes en France, la Sanef, filiale de l'espagnol Abertis, a fait savoir à l'AFP qu'elle ne mènerait pas de telle régularisations, tandis qu'APRR, filiale d'Eiffage, a, selon le journal Le Progrès, envoyé des avis majorés de l'amende prévue par le code de la route. Contacté par l'AFP, APRR n'a pas donné de réponse.

Lire aussi : Après l'acte 5, les Gilets jaunes multiplient les actions ciblées





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