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Alors que le gouvernement nourrit l'espoir de l'arrêt de la mobilisation après les annonces d'Emmanuel Macron du 10 décembre, des Gilets jaunes réunis à Versailles, devant la salle historique du jeu de Paume, un des hauts lieux de la Révolution française de 1789, ont assuré qu'ils étaient «plus mobilisés que jamais».

Priscillia Ludosky, qui avait lancé la pétition contre la hausse des taxes sur les carburants à l'origine de la contestation, Maxime Nicolle, connu sur la toile sous le pseudonyme de Fly Rider et une vingtaine d'autres Gilets jaunes ont annoncé que la mobilisation se poursuivrait ce samedi 15 décembre, prenant ainsi leurs distances avec d'autres figures de ce mouvement qui jugent que «le temps du dialogue» est arrivé. 

Côté revendications, ces Gilets jaunes ont demandé de manière très solennelle au gouvernement d'opérer une baisse sérieuse de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité, et d'autre part d'accepter le principe de référendum d'initiative populaire.

Dans un communiqué, ils ont jugé «insuffisantes» les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour tenter d'apaiser la contestation, notamment la hausse de 100 euros par mois pour les travailleurs au Smic. «Ces mesures ne reflètent en rien une vraie volonté d’améliorer le pouvoir d'achat, de répartir la charge des taxes sur tous les acteurs et ne donnent pas non plus place à la voix du citoyen», écrivent-ils.

Ils ont pour cela soumis aux internautes quatre propositions : l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne, la création d'une assemblée citoyenne, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité, et la «réduction significative» des salaires gouvernementaux. Toutes sont plébiscitées par les dizaines de milliers de visiteurs sur leur site, affirment-ils.

Le serment du jeu de Paume

Le lieu choisi pour le point presse de ces Gilets jaunes était chargé de symboles : c'est dans cette salle du jeu de Paume que, le 20 juin 1789, des députés du Tiers état firent le serment de ne pas se séparer tant qu’une nouvelle Constitution n'aurait pas été adoptée. Ces Gilets jaunes ont déclaré prêter serment de la même façon que leurs aînés il y a 229 ans : «Nous faisons le serment de ne pas nous séparer avant d'avoir obtenu la présentation devant le peuple français par référendum du référendum d'initiative citoyenne (RIC), du recul des privilèges d'Etat et de la baisse des prélèvements obligatoires».

Le référendum d'initiative citoyenne (ou populaire) semble être l'une des revendications qui montent au sein du mouvement des Gilets jaunes. Ce 14 décembre, François Ruffin, député de la France insoumise, a témoigné que, sur les rond-points, le RIC était de plus en plus mentionné comme en tant que revendication majeure par les Gilets jaunes. «Cette demande nous la ferons remonter à Paris», écrit François Ruffin sur son compte Twitter. «Mais faut-il avant cela un référendum sur le référendum ?», s'interroge-t-il.

Déjà, lors de son intervention à la tribune de l'Assemblée nationale le 13 décembre à l'occasion du débat sur la motion de censure de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, avait fait remonter cette demande d'instauration du référendum d'initiative citoyenne et du référendum révocatoire. 

Manifester après Strasbourg?

Le gouvernement a appelé les Gilets jaunes à être «raisonnables» après l'attaque meurtrière du 11 décembre à Strasbourg et à «ne pas manifester».

«Depuis combien de temps y a-t-il un risque d'attentat sur le territoire?», s'est demandé Maxime Nicolle, interrogé sur l'opportunité de manifester après l'attaque qui a fait au moins trois morts et 13 blessés à Strasbourg. «C'est au gouvernement d'assurer la sécurité des citoyens», a-t-il répondu. Celui qui est suivi par plus de 144 000 internautes sur sa page Facebook sous le nom de Fly Rider avait suscité la controverse en mettant en doute le caractère terroriste de la fusillade de Strasbourg. 

D'autres figures des Gilets jaunes ont quant à elles estimé ces derniers jours qu'il fallait négocier avec le gouvernement. Après les annonces d'Emmanuel Macron, Jacline Mouraud, l'une des porte-parole des «Gilets jaunes libres», a ainsi appelé à une «trêve», en saluant des «avancées».

En revanche, pour la première fois, une quinzaine d'organisations de gauche, dont l'Espace des Luttes LFI, le Parti de gauche, le NPA, Générations, le syndicat Solidaires, l'association Attac, Droit au logement, invitent dans un communiqué à soutenir et rejoindre la manifestation des Gilets jaunes ce 15 décembre.

Lire aussi : Acte V des Gilets jaunes : un «clonage» du dispositif policier précédent est-il souhaitable ?





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