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Le Premier ministre Edouard Philippe devra prochainement trancher en nommant le nouveau président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH). Et pour cause, l'actuelle présidente de cet organisme indépendant doté d’une mission de conseil auprès des autorités, Christine Lazerges, doit quitter ses fonctions le 25 novembre.

Trois hommes seraient en lice pour lui succéder, selon Matignon. Mais il se chuchote que l’avocat lyonnais Alain Jakubowicz, ancien président de la de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) de 2010 à 2017, aurait les faveurs du chef du gouvernement. Cette rumeur, non confirmée par Matignon, qui affirme qu'aucune décision n'a été arrêtée, a déclenché une levée de boucliers chez certaines associations et au sein du CNCDH lui-même.

L'institution aurait, selon le quotidien Le Monde, par la main de sa présidente actuelle et de ses deux vice-présidents, adressé une lettre à Edouard Philippe, afin de lui rappeler les qualités exigées pour ce poste. «La personnalité choisie doit tirer sa légitimité de son indépendance et apparence d’indépendance, de son intégrité et de son éthique reconnue», ont-ils glissé. Cette démarche inhabituelle tendrait à contester le choix d'Alain Jakubowicz, personnage aux positions contestées dont les saillies ont suscité la colère de plusieurs associations défendant les droits humains.

«Un transgenre ou je ne sais quoi»

Plusieurs associations sont ainsi montées au créneau contre cette hypothèse, dont l'Inter LGBT, qui dénonce une «nomination inquiétante» dans un communiqué paru le 14 novembre. L'organisation met en cause une intervention de l'avocat sur CNews en mai 2017, estimant qu'Alain Jakubowicz s'était «illustré l’an dernier par la tenue de propos transphobes à la télévision, obligeant les associations LGBT à réagir». Lors d'un débat, celui qui était alors président de la Licra avait estimé que la parité ministérielle était impossible, à moins que le contingent ne comprenne «un transgenre ou je ne sais quoi». «On est vraiment dans le délire», avait-il ajouté. 

Auteur: Déradicalisation des médias

Les violences faites aux femmes sont un sujet trop grave pour être confié aux féministes

L'avocat s'était aussi élevé contre le terme de «féminicide» (qui désigne selon le Petit Robert le meurtre d'une «femme en raison de son sexe»), employé en janvier 2018 par la secrétaire d'Etat à l'Egalité femme-homme Marlène Schiappa.

«Les violences faites aux femmes sont un sujet trop grave pour être confié aux féministes», avait alors estimé, dans un tweet, l'actuel avocat de Nordahl Lelandais. Une position que ne lui pardonne pas l'Inter LGBT, qui déplore les «attaques contre les mouvements féministes» d'Alain Jakubowicz.

L'islamophobie, «imposture» qui n'a «rien à voir avec l'antiracisme», selon Jakubowicz

Autre association à être montée au créneau, pour d'autres raisons, contre la nomination pressentie de l'ancien président de la Licra, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) écrit dans un communiqué : «Les postures et les positions de M. Jakubowicz ont démontré combien l’homme n’est pas apte à assumer de telles responsabilités au sein de cette institution.»

«Pourquoi un homme censé représenter la lutte contre le racisme et l’antisémitisme s’attaque-t-il si facilement aux musulmans de France ? [...] Pourquoi a-t-il refusé de reconnaître que l’islamophobie existe ?», s'interroge le CCIF au sujet de l'avocat, qui avait donné lieu à une controverse en récusant la notion d'«islamophobie» dans une volée de tweets en novembre 2016.

Alain Jakubowicz avait ainsi qualifié le concept d'islamophobie d'«imposture» utilisée «comme une arme contre la laïcité destiné à protéger un dogme religieux».

«Le concept d'islamophobie est un détournement de la lutte contre le racisme antimusulman qui n'a rien à voir avec l'antiracisme», écrivait-il encore.

Devenu médiatique dès 1987 et sa participation au procès de Klaus Barbie, puis en 1997 à celui de Maurice Papon, Alain Jakubowicz a exercé des fonctions politiques entre 1989 et 1995 en tant que délégué aux droits de l’homme durant le mandat de Michel Noir, maire RPR de Lyon. Il est actuellement le conseil de Nordahl Lelandais, le meurtrier présumé de la petite Maëlys. 

Lire aussi : Quand le président de la Licra plaisante sur les «noms pas très français» de stars soutenant Théo





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