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Le parquet de Pau a demandé le 23 mai la mise en examen pour «homicide volontaire» de deux mineurs de 16 et 17 ans interpellés dans l'enquête sur le meurtre à Pau d'un trentenaire d'origine burkinabè, Jacques Nebié, lors d'une rixe aux motifs encore flous.

«Les deux mineurs, 16 et 17 ans, un d'origine tchétchène, l'autre d'origine azerbaïdjanaise, mais tous deux de nationalité française [...] seront présentés au juge d'instruction dans la journée pour "homicide volontaire"», a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Pau, Cécile Gensac.

«L'un d'entre eux a reconnu avoir participé à la bagarre mais ne pas avoir laissé la victime pour morte, l'autre dit qu'il était présent mais qu'il n'a pas porté de coups», a-t-elle ajouté, précisant avoir demandé un mandat de dépôt pour les deux suspects, qui n'ont pas de casier judiciaire.

Les deux jeunes se sont montrés «peu loquaces» et «à ce jour, le motif n'est pas établi», selon la magistrate, qui a souligné qu'aucun lien n'avait été fait avec un quelconque trafic de stupéfiants ou avec un motif raciste.

«L'ensemble des témoignages [...] atteste de la présence de bien plus d'individus sur le lieu des faits, qu'il conviendra d'identifier», a-t-elle relevé. Trois jours après l'agression mortelle, survenue vers 19h dans un parc du quartier populaire de Saragosse en présence de nombreux témoins, les policiers avaient arrêté trois mineurs du quartier. Ils avaient été placés en garde à vue et l'un des jeunes a été remis en liberté le 22 mai. 

Selon les «nombreux témoignages» recueillis, la victime, un homme de 32 ans né au Burkina Faso mais de nationalité française,«venait fréquemment au quartier Saragosse où elle jouait au football avec des habitants», d'après la procureur de Pau.

La veille des faits, l'homme a eu une première altercation avec des jeunes, pour un motif encore indéterminé. Le jour du drame, une nouvelle altercation a opposé la victime et plusieurs jeunes, des témoins décrivant l'un des agresseurs comme ayant empoigné la victime, très violemment projetée sur le mur de la caserne des pompiers». «Sa tête a heurté fortement le mur et l'intéressé s'est écroulé immédiatement, il n'avait par la suite aucune réaction, tandis que certains des agresseurs les plus violents lui portaient de nombreux et violents coups au sol», a poursuivi Cécile Gensac.

L'autopsie a eu lieu le 22 mai dans l'après-midi et a «permis de confirmer des traces de coups multiples ainsi que des côtes fracturées», selon Cécile Gensac, mais il faudra attendre les résultats des expertises pour préciser les causes de la mort. Les policiers ont notamment saisi «une sorte de tuteur en plastique et un bout de chaise» qui auraient pu servir d'armes et seront analysés.

Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Fasso avait appelé le 21 mai les autorités françaises à faire la lumière sur cette affaire.

La victime résidait depuis 2018 à Pau, où elle avait rejoint sa famille. «Il a été impliqué en région parisienne dans des faits relatifs à des violences» et se trouvait sous contrôle judiciaire depuis 2016 mais ces faits «n'ont rien à voir avec les faits de Pau», d'après Cécile Gensac. Selon le père de la victime, interrogé par France 3 Aquitaine, le trentenaire était arrivé il y a deux mois dans la ville, où il travaillait dans un cinéma. 

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