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Après la dispersion de la manifestation des fonctionnaires ce 22 mai place de la Nation, de nombreuses personnes, dont des lycéens, ont tenté d'occuper le lycée Arago dans le XIIe arrondissement de Paris. Ils ont été délogés par des CRS qui ont procédé à l'interpellation de 102 personnes.

Des tags, des portes fracturées et le vol de tablettes ont été signalés à l'issue de cette brève intrusion, selon une source proche du dossier citée par l'AFP. Apparemment dépassée par le nombre d'interpellations, la police ayant dû répartir les individus dans plusieurs commissariats, les parents des mineurs arrêtés n'ont pu prendre contact avec leurs enfants que tard dans la nuit. Selon des informations obtenues par France Inter, certains mineurs ont refusé de donner le numéro de leurs parents ou même leur identité, rendant plus difficile la tâche des forces de l'ordre. Libération rapporte de son côté les raisons évoquées par la préfecture de police de Paris pour justifier ces longs délais de prise de contact avec les parents.

«Il faut prendre les identités, mais tout le monde n'a pas sa carte d'identité, dresser les procès-verbaux, répartir les gardés à vue dans les commissariats de Paris en fonction des places disponibles, veiller à bien séparer les majeurs et les mineurs, les hommes et les femmes», a-t-elle expliqué.

Des interpellations dénoncées 

Parmi les personnes interpellées, 27 mineurs ont été déférés devant la justice ce 23 mai après une nuit au dépôt du nouveau palais de justice. Certains sont poursuivis pour participation à un attroupement «en vue de commettre des dégradations ou des violences», d'autres pour «intrusion non autorisée dans un établissement scolaire». Quatorze d'entre eux ont ensuite été présentés ce 24 mai devant le juge des enfants en vue d'une mise en examen. Ils devraient être convoqués plus tard par la justice, car il n'y a pas de comparution immédiate en matière de justice des mineurs. Les treize autres personnes ont été présentées au parquet, ils devraient se faire notifier un rappel à la loi, ou une mesure de réparation pénale.

De nombreux parents se sont émus du déroulement de ces arrestations et de leurs conséquences judiciaires. Une centaine de parents, de professeurs et de lycéens ont manifesté ce 24 mai devant le nouveau tribunal de Paris aux cris de «libérez nos camarades» ou «tout le monde déteste la police». Ils dénoncent des pratiques dignes d'un Etat policier et des mesures disproportionnées.

La classe politique s'est également emparée de l'affaire. Des parlementaires de La France insoumise ont notamment fait savoir sur Twitter leur indignation. «Les interminables gardes à vue de lycéens sont un message clair», a par exemple estimé leur leader Jean-Luc Mélenchon.

Interrogé en marge d'un déplacement dans le Gard, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a rétorqué que «parmi les gens qui commettent des actes violents, vous avez aussi des mineurs donc à partir de là, les forces de police font respecter la loi».

Lire aussi : «Ni FN, ni Macron» : mobilisation lycéenne mitigée à Paris à deux jours du second tour (IMAGES)





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