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Le ministre tchèque de la Défense, Karla Slechtova, a fait savoir dans un communiqué daté du 14 mai que le directeur du laboratoire militaire qui avait déclaré que son institution avait travaillé sur le Novitchok, avait été démis de ses fonctions. Laconique, l'annonce cite les propos du ministre : «Je remercie Bohuslav Safar pour sa longue collaboration à la tête de l'institut militaire de recherche.»

Selon le communiqué, l'adjoint de Bohuslav Safar assurera les fonctions de la direction par intérim jusqu'à la nomination de son remplaçant. Mais pour ce qui est de la raison de cette décision, rien n'a filtré de la part du ministère. De l'aveu même du principal intéressé, Bohuslav Safar, aucune explication claire ne lui a été donnée. C'est ce qu'il a affirmé au média tchèque Aktualne : «Apparemment, ce serait lié à l'affaire du Novitchok», a-t-il avancé.

Au mois de mars, Bohuslav Safar avait révélé sur le plateau de la télévision tchèque CTK que son laboratoire militaire avait produit l'agent innervant A-230, mieux connu sous le nom de Novitchok depuis l'affaire Sergueï Skripal, du nom de l'ancien agent double qui aurait été empoisonné à l'aide d'une substance similaire au Royaume-Uni, le 4 mars 2018.

Je suis convaincu d'avoir fourni toutes les informations pertinentes à ce sujet et tout est vrai

Au début du mois de mai, le président tchèque Milos Zeman a admis des tests de Novitchok sur son territoire, mais son Premier ministre Andrej Babis a préféré évoquer les «propos maladroits» de Bohuslav Safar qui auraient causé un «malentendu» au plus haut niveau de l'Etat.

Bohuslav Safar maintient malgré tout sa version et martèle dans son interview à Aktualne : «Je suis convaincu d'avoir fourni toutes les informations pertinentes à ce sujet et tout est vrai. Tout ce que j'ai affirmé a toujours été vrai.»

Si le Premier ministre Andrej Babis assure n'avoir rien à voir avec la rétrogradation du directeur du laboratoire militaire, il reconnaît toutefois que les propos de Bohuslav Safar ont pu précipiter cette décision. «Je n'ai certainement pas demandé à ce qu'il soit renvoyé [par le ministre de la Défense], mais j'en ai été informé. Il est vrai que certains propos de Safar étaient controversés et ont joué un certain rôle sur la scène internationale», a-t-il confié au Prague daily monitor.

Lire aussi : Affaire Skripal : le président tchèque affirme que son pays a produit un type de «novitchok»





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