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L’heure de vérité a sonné le le 22 mai à 18 heures pour Parcoursup, la nouvelle plateforme chargée dès cette année de répartir les lycéens entre différentes filières de leur choix. Pour les futurs étudiants, la surprise a été de taille. Sur les 810 000 candidats, plus de 430 000 se sont révélés être sur liste d’attente.

Du jamais vu pour les lycéens français qui l’an dernier n’étaient que 140 000 en attente avec l’ancien système «Admission post-bac». A l’époque, l’importance de ce nombre faisait déjà scandale, et Parcoursup a été créé notamment pour résoudre ce problème. Alors que les estimations misaient sur un chiffre de 270 000 aspirants étudiants en attente le jour de l’annonce des réponses la nouvelle plateforme, le chiffre de plus de 430 000 fait grincer des dents.

Outre les défaillances du site très vite saturé, les lycéens se sont retrouvés démunis, à la merci des désistements aléatoires des autres étudiants qui ont reçu plusieurs réponses positives. Leur angoisse pourra durer jusqu'au 5 septembre, sachant qu'aucune réponse ne sera donnée aux élèves entre 18 et le 25 juin, semaine des épreuves du baccalauréat. Une mise à jour est censée être donnée chaque jour sur le site du ministère de l’Éducation.

De plus, les commentaires incompréhensibles de la plateforme ont raison de la patience des étudiants. L’un d’eux a même comparé Parcoursup à un exercice de survie car dans un grand nombre de dossiers on remarque un numéro de classement fantaisiste, supérieur au nombre de personnes en liste d’attente.

 

Mais la principale surprise provient de la sélection en elle-même. En examinant les réponses données aux élèves, les arguments présentés par les étudiants syndicalistes et lycéens protestataires durant les mois de mobilisation contre la plateforme tombent à plat. Ils dénonçaient une supposée sélection par les notes ou par la qualité du dossier. Or de nombreux étudiants observent que malgré leur notes brillantes, un mauvais élève de leur classe, donc du même établissement, a obtenu une réponse positive, et pas eux. 

Autre attaque contre Parcoursup : la demande d’une lettre de motivation, que d’aucuns jugent être une discrimination. Or, apparemment, un modèle type trouvé sur internet suffit. D’autres dossiers révèlent que la lettre n’est même pas lue. L’application ne fera pas la différence entre un élève moyen et sans entrain et un lycéen motivé et faisant des démarches pour obtenir sa filière. Parcoursup a donc donné tort à ceux qui taxaient la plateforme d’élitisme et d’atteinte à l’égalité car l'algorithme ne semble pas privilégier les bonnes notes au sein d'une même classe. L'ancien système, lui, sélectionnait les élèves par tirage au sort. 

 

Juste avant la révélation des réponses, le 22 mai, la ministre de l’éducation Frédérique Vidal avait tenté de justifier le bien fondé de Parcoursup au micro de Nicolas Demorand sur France Inter. «C’est pas qu’ils n’auront pas de réponse, c’est qu’ils sont en attente. Avec Parcoursup, on est dans un processus qui n'a rien à voir avec ce qui se passait les années précédentes», avait-elle argumenté. «On a sur la plateforme plus d’un million de propositions qui seront faites ce soir, et on a globalement la moitié des lycéens qui devraient dès ce soir avoir une ou plusieurs propositions. Et puis des lycéens qui seront en attente et un petit nombre qui n’ont demandé que des filières sélectives qui auront des non à toutes leurs demandes et qui seront pris en charge par des commissions rectorales dès demain», avait-elle expliqué.

Le nombre de ces étudiants n’ayant reçu aucune réponse positive et ne figurant pas sur des listes d’attente est évalué à 29 000.

Lire aussi : Orientation des étudiants : pourquoi la loi ORE soulève-t-elle tant d'opposition ? (DECRYPTAGE)





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