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Un collectif des habitants du Nord de Mayotte effectue des rondes afin de «démanteler les groupes d'étrangers, comoriens et africains» présumés en situation irrégulière, et de les emmener à la gendarmerie, selon une information de l'AFP. Ces opérations auraient déjà visé près d'une centaine d'étrangers. 

Le collectif, créé le 12 mars après l'agression d'un villageois par des coupeurs de route, regroupe six villages du nord de l'île, ainsi que l'explique un habitant à l'agence de presse. «On ne veut pas d'affrontements, pas de tabassages, pas de coups», précise-t-il, affirmant qu'il n'y aurait pas de résistance de la part des présumés clandestins.

Les membres du collectif demanderaient à ces personnes de rassembler leurs affaires dans un délai imparti puis les amèneraient à la gendarmerie la plus proche «en fourgonnette». «Nous faisons partir ceux que nous ne connaissons pas, qui n'ont pas d'attache au village», explique le villageois, ceux mariés avec des gens de la commune étant épargnés.

Le collectif affirme avoir également «intercepté une vedette» de migrants en situation irrégulière qui aurait accosté dans le nord de l'île le 14 mars et amené cinq personnes à la gendarmerie après avoir brûlé l'embarcation. Ils auraient aussi effectué des contrôles de véhicules dans le village et travailleraient à l'identification de passeurs.

Le gouvernement condamne, les citoyens assurent que la gendarmerie collabore avec eux

«Ce genre de pratique, ça n'existe pas dans un département», a réagi la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans une déclaration à l'AFP. Elle assure avoir «pris des engagements en matière de sécurité». «J'invite les habitants à laisser les forces de l'ordre faire leur travail», a-t-elle insisté.

«La gendarmerie collabore avec nous», assure pourtant un des membres du collectif, alléguant que les forces de l'ordre de la zone se seraient déjà rendues sur les lieux où vivent les clandestins présumés afin d'encadrer les actions et «qu'il n'y ait pas de débordement».

La gendarmerie a démenti formellement toute collaboration. «C'est absolument faux, on ne va pas assister les pseudo-milices qui expulsent des personnes en situation irrégulière. On agit dans un Etat de droit», a déclaré un officier responsable de la communication. Mais il a confirmé que des étrangers se «réfugiaient à la brigade en se présentant comme clandestins».

Excédés par l'insécurité qui règne sur l'île, sujette à une forte pression migratoire en provenance des Comores voisines, les habitants de Mayotte ont lancé au mois de mars un vaste mouvement de mobilisation.





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